Le 15 mai 2008

CINÉMA / Festival de Cannes 2008

JOHNNY MAD DOG

Sélection officielle Un certain Regard

Film de Jean-Stéphane SAUVAIRE

produit par Mathieu KASSOVITZ et Benoît JAUBERT

à partir du roman d'Emmanuel DONGALA

"Johnny Chien Méchant",

Paris, Les éditions Serpent à Plumes, 2002.

 

Origine : France / Libéria / Belgique - 2008

Durée : 1h33 - 35 mm

Couleur scope 2:35 à 25ims - Dolby SRD

Extrait de l'interview du réalisateur

Comment est né le projet ?

 

Carlitos Medelin que j’ai tourné en Colombie devait être à l’origine une fiction avec des gamins de Medellin en lutte contre les FARC. Mais ça s’est avéré difficile et le projet s’est transformé sur place en documentaire. Après cette expérience, j’ai découvert le livre «Johnny chien méchant» d’Emmanuel Dongala qui m’a bouleversé et j’y ai vu la possibilité de continuer le projet, d’aller vers la fiction à partir d’un sujet similaire : les enfants plongés dans la violence des conflits armés. C’était en 2003, et plutôt que de me lancer dans l’écriture d’un scénario original, j’ai eu l’envie de partir d’une structure narrative classique tirée d’un livre et de la confronter à la réalité du terrain. Une manière de mélanger une oeuvre littéraire avec quelque chose de plus documentaire, de plus réaliste.

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Extrait de l'interview des producteur

 

Le livre d’Emmanuel Dongala va extrêmement loin dans la représentation de la violence. Quelles limites vous-êtes vous fixées dans ce domaine ?

 

B. J. : Jean-Stéphane a décidé dès le début de traiter la violence avec une certaine sobriété graphique.

 

M. K. : De toute façon, nous n’avions pas les moyens de créer des effets spéciaux. Jean-Stéphane désirait que certaines séquences soient un peu plus violentes, mais je lui ai expliqué que ça coûterait beaucoup trop cher. Déjà que tu te demandes si tu le fais quand tu as les moyens, alors si tu ne les as pas… Ce genre de film repose énormément sur ses conditions de tournage : le manque d’argent oblige le cinéaste à repenser certaines scènes, définir ses choix et impose de trancher tout le temps. On a tourné au steadicam parce qu’il nous était impossible d’avoir un rail de travelling, par exemple… On est là pour ça : croire dans le projet d’un cinéaste, budgéter les séquences, régler le scénario et la mise en scène en fonction des moyens.

 

B. J. : Jean-Stéphane désirait aussi à l’origine filmer à l’épaule, mais les acteurs étaient beaucoup trop petits: du coup, le stead devenait un moyen idéal de se mettre à hauteur des enfants.

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Pour télécharger les photos et le dossier de presse du film, allez à : www.tfmdistribution.fr/pro