Daniel MATOKOT

De la musique

Je suis auteur, compositeur et arrangeur. J'ai créé,  avec son cousin Faustin Nzongo’Soul (Lead vocal) et une bande de copains, Justin Bakouma Joe Benghot Pisto (Basse), Ange Goma Angel (Lead Guitar), Jean Claude Mvondo (Rythmic Guitar), Patrick Ayé Pat Joe (Drums) et Jean Jody Malonda (percussion), John Organ (Syhthé), le groupe Walla Players.

Walla Players expérimentent un  nouveau concept musical, le Walla,  fusion de walla (rythme du peuple kongo), de rumba congolaise, de soul, de rock et de funk. Illustré par deux chansons, « Yaya Nzola » de Nzongo’Soul et « N’Vaneno Nlele » de Daniel Matokot, le Walla se présente comme une conception moderne de la musique africaine basée sur le syncrétisme musical.

Daniel Matokot le définit, à l’époque, comme étant simplement :

 « … une nouvelle attitude de l’artiste, un regard interrogatif sur la culture contemporaine. Il s’agit de bâtir une nouvelle esthétique en purifiant ce qui existe déjà… C’est une remise en cause qui prépare et annonce la musique de demain »

Quand le journaliste Benoît Bikindou lui demande, pour le compte du magazine Bingo, comment il est arrivé à la musique, il répond :

« On n’arrive pas à la musique, on naît avec. Le premier son que l’on produit en venant au monde est déjà un son musical. Les bruits de pas qui s’approchent du berceau sont autant de sons de musique qui vous prennent à bras-le-corps dès les premiers moments de la vie. On est déjà dans la musique et on fait tout pour y rester. »

Compositeur et arrangeur, Daniel Matokot se consacre exclusivement au management des joueurs de walla. Le partenariat signé avec une grande société commerciale de la place, propulse le groupe Les Walla Players sur le devant de la scène nationale, et la chanson « Bata, c’est ma chaussure », enregistrée au Centre Culturel Français de Brazzaville, qui se transformera par la suite en « Walla, c’est ma musique »,   devient l’hymne de toute une génération d’ados.

En 1983, la tournée triomphale de Nzongo’Soul et des Walla-Players à Pointe-Noire, la ville économique, marque le renouveau du walla et la découverte et la consécration d’artistes talentueux : Ben Koulou ((Lead Guitar), Zamé (Lead Guitar et Rythmic Guitar), Dana (Guitar Bass), Verbe (percussions), Mouanga Jagger (Drums), Emile Biayenda (Drums), les Brusch Walla (Vocal), etc.

Deux de ses compositions, « Belle africaine » et « Sale monnaie », dans des arrangements du guitariste Jeff Louna, avec la participation exceptionnelle de Bruno Houla au saxophone, Freddy Kebano aux synthétiseurs, Bickouta Bicks et Mouanga Jagger à la batterie, sont enregistrées au studio I.A.D. (Industrie Africaine du Disque) dans l’album Africa Walla.

Le duo talentueux de danseuses et chanteuses françaises du Walla, Les Brusche Walla, dont il  favorise l’encadrement et  la formation, enregistrent à leur tour, avec la même équipe, « Ndembolo », un autre de ses titres.

Le départ imminent pour la France de Nzongo’Soul, qui vient de remporter le Prix Découvertes 1984 de R.F.I., annonce déjà le glas du phénomène Walla.

 

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