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Agriculture

 

  

DJIBO KA,

MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA PROTECTION DE LA NATURE, DES BASSINS DE RETENTION ET DES LACS ARTIFICIELS

“La Grande offensive agricole est une guerre contre la pauvreté”

La Grande offensive agricole initiée par le chef de l’Etat pour permettre la relance de l’agriculture au Sénégal est un programme d’espoir pour tous les Sénégalais. Telle est la conviction du ministre d’Etat et Secrétaire général du l’Urd, Djibo Kâ. Parce qu’elle a été bien réfléchie et bien articulée.

M. le ministre d’Etat, la question de la crise alimentaire fait l’objet d’un débat mondial. Comment analysez-vous cette crise ?

Je m’exprime en tant que leader de l’Urd et bien sûr membre du gouvernement, donc solidaire de tout ce que le gouvernement a fait. D’abord la crise alimentaire, toute la presse en parle. Pourquoi ? Parce qu’elle est mondiale. Elle n’est pas localisée dans un pays donné comme le Sénégal. Elle sévit en Asie, en Afrique et dans certains pays du Moyen-Orient et elle va continuer. Voilà pourquoi le Secrétaire général des Nations unies a lancé un cri d’alarme avant-hier. Donc si M. Ban Ki-moon se soucie de cette situation, c’est parce qu’elle est internationale. Donc il faut absolument que nos compatriotes, qui sont doués de raison, fassent la différence entre une volonté manifeste d’exploitation de politique intérieure et la réalité. L’économie, c’est la réalité et non des opinions. On peut avoir son opinion, mais l’économie ne l’est point. Donc on ne peut pas la traiter de façon superficielle. Pourquoi la crise est-elle aussi planétaire ? Parce qu’il y a un renchérissement simultané des prix des céréales et du pétrole. Les céréales qui sont à la base de l’alimentation humaine, que ce soit le riz, le blé, le maïs. Tenez ! Le prix de la tonne du riz thaï (Thaïlandais) était avant-hier de mille dollars (in « Le Figaro » du 18 avril 2008). Donc le kilo du riz thaï valait au moins un dollar, c’est-à-dire 500 francs Cfa, c’est-à-dire le cours du dollar aujourd’hui. C’est cela que nous devons savoir. Et les premiers producteurs de riz dans le monde : l’Egypte en Afrique, la Thaïlande en Asie (1ère productrice dans le monde), le Cambodge, la Chine, l’Inde ont décidé de contingenter leurs exportations, c’est-à-dire de bloquer leur niveau des exportations. L’Egypte a même été tentée d’interdire les exportations. Et les Philippines sont venues massivement pour acheter du riz thaï, ils sont rentrés bredouille. Ce qui était arrivé également au Bengladesh. Donc, il faut qu’on sache que ce n’est pas un problème local. C’est un problème international extrêmement important qui, de conjoncturel est en train de devenir structurel. Ce qu’il faut absolument déplorer, c’est la légèreté, que je trouve irresponsable, avec laquelle certains responsables traitent cette question. Or c’est une question fondamentale, car elle conditionne, pour une large part, la géopolitique internationale et le rapport entre pays.

Mettez-vous en cause quelques membres de l’opposition qui ont fait des sorties en ce sens ?

Non, je ne cite personne en particulier. Nous lisons la presse. Je trouve que cela est absolument irresponsable ou alors c’est le résultat d’une inculture économique manifeste. L’économie ce n’est pas un problème d’opinion. Encore une fois, on peut avoir son opinion politique sur telle ou telle question, mais l’économie c’est des faits chiffrés qui traduisent des réalités humaines. Mais on ne peut pas les transformer en opinion. On peut avoir son opinion là-dessus. C’est une nuance très forte.

Entre autres mesures, le président de la République a lancé une Grande offensive agricole (Goana). Que pensez-vous de cette mesure ?

Le renchérissement des prix des céréales est une réalité ainsi que ceux du lait et des hydrocarbures, de l’énergie et rien n’indique techniquement qu’il y a une tendance à la baisse sous peu. Peut-être qu’il y en aura, si des événements extérieurs intervenaient. Mais la tendance actuelle, elle est haussière. Face à cela, le gouvernement du Sénégal n’est pas resté les bras croisés. Il faut le dire avec force, à tel point qu’il a renoncé à plus de 152 milliards de FCfa pour subventionner, stabiliser et bloquer les prix. C’est quand même très important notamment le riz qui est le principal produit de consommation des Sénégalais. Et je disais avant-hier à un diplomate que le riz au Sénégal est une denrée démocratique. Du ministre au planton ou au boy, nous mangeons tous la même chose. Donc ce n’est pas une céréale de classe, au contraire c’est une céréale populaire. Donc au lieu de coûter un dollar le kilo, il coûte près de la moitié. Bloqué à 280 francs Cfa, le riz brisé parfumé le plus prisé des Sénégalais. C’est une mesure capitale, inédite. On pensait dépasser la phase des subventions. Depuis 1999, l’Etat du Sénégal, comme tous les Etats africains et du monde, n’est plus en mesure de bloquer les prix ou de les fixer administrativement. Sauf, les prix liés aux hydrocarbures. Et dans ce cas d’espèce, l’Etat a renoncé à des taxes qu’il percevait, donc le budget de l’Etat va s’amaigrir. Mais c’est une subvention tout de même indirecte aux consommateurs. L’Etat a renoncé à la TVA dans beaucoup de produits. Il a suspendu les droits de douanes pour une longue période. Le gouvernement issu du peuple reste attentif à la situation de ce dernier. Cela, personne ne peut le nier, ce sont des faits. On peut émettre son opinion là-dessus, mais on le fait en tant qu’économiste d’abord. Avant de le faire en tant qu’homme politique ou politicien. Mais l’économie, les Sénégalais n’aiment pas ce débat, lequel doit avoir lieu.

Ensuite, le président a dit que ce n’est pas suffisant. Il faut produire maintenant ce que nous mangeons. C’est cela qui est à l’origine de ce plan qu’on a dénommé la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) avec des objectifs chiffrés dans le temps. Mais on ne s’est pas levé un bon matin pour l’annoncer. C’est parce que ceux qui le disent ont tellement été pris de court qu’ils sont désarçonnés. Et je récuse fortement les hommes politiques qui ne voient que du noir, ou qui n’auraient souhaité que voir du noir. Le gouvernement l’a définie sur la base d’éléments d’appréciation techniques irréfutables, sur la base de terrain, parce que nous sommes tous issus des campagnes, des villages et nous sommes chargés de secteurs de production (l’Agriculture, l’Elevage, la Pêche, l’Environnement, etc.) Nous ne sommes pas des fonctionnaires du Building et les techniciens représentent ces ministères dans toutes les régions du Sénégal. Sur la base d’éléments livrés par le Commandement territorial, on connaissait depuis le mois d’octobre, à l’issu du Conseil ministériel du Premier ministre sur l’Agriculture, quelle était la situation réelle sur le terrain dans le pays. On n’a jamais nié qu’il n’y avait pas de difficultés. Mais on avait décidé de leur apporter des réponses. Le chef l’Etat indique la voie. C’est la raison pour laquelle, après avoir pris des mesures d’ordre fiscal, il a dit maintenant qu’il faut prendre des mesures de production pour assurer notre autonomie du bilan alimentaire. Je préfère parler de bilan alimentaire, parce que le bilan alimentaire nous permettra d’assurer notre autonomie dans l’alimentation des Sénégalais de façon pérenne. Produire donc du riz, du maïs, du sorgho, de la viande, du lait et même du blé. Et il a fixé des objectifs. C’est son rôle, mais sur la base des éléments d’appréciation techniques élaborés par ses services. Ceux qui contestent cela n’ont jamais rien géré, c’est cela le problème. Aucun ministère, aucun département ni technique, ni scientifique, ni éducatif, ni social. Donc on n’a pas les mêmes éléments de comparaison. Et une récession pareille, le Sénégal l’a vécue en 1998. On se demandait s’il y avait la famine par-ci, par-là. Mais, il n’y a jamais eu une décision gouvernementale comme celle-ci. J’étais dans l’opposition, mais j’avais fait une motion de censure contre le gouvernement et je l’avais bâtie sur un texte technique, parce que je suis économiste de formation. Je ne suis pas un politicien ! Je veux vraiment que ce débat soit sérieux et qu’il ne soit pas relégué au rang des déclarations à l’emporte-pièce. Est-ce que c’est pour décourager les Sénégalais à ne pas produire ? Est-ce que c’est pour mettre dans leur tête qu’ils ne peuvent rien espérer ? Non, j’estime que personne ne peut décourager le Sénégalais parce qu’il croit bien que cette voie-là est la bonne. Et dans la sous-région, cette mesure a été saluée. J’étais en Conseil des ministres du Cilss à Nouakchott le 18 avril quand le président faisait l’annonce de cette mesure. Et tout le monde l’a saluée. Donc personne ne peut contester le sérieux et la rigueur avec laquelle ces questions ont été abordées. Maintenant notre agriculture est une agriculture sous pluie, donc il y a beaucoup de paramètres que nous ne pouvons pas maîtriser. Mais si la pluie est au rendez-vous, les objectifs seront atteints. Même s’ils n’étaient pas atteints à 100%, ils seront atteints et c’est un nouveau départ. Mieux, ce plan est accompagné de la maîtrise de l’eau. Ce n’est plus compter seulement sur l’eau de pluie mais également des eaux de surface dont j’ai la responsabilité. C’est cela la politique des Bassins de rétention. Et il y aura 20 bassins par Communauté rurale. Cela fait 6.480 bassins d’ici les cinq prochaines années. Nous sommes déjà à 287. Cette année, sur fonds internes du budget de l’Etat, nous avons mis deux milliards. Et le marché sera dépouillé le 28 avril prochain, lundi prochain. Si vous allez partout où il y a des bassins de rétention, vous verrez que les femmes font du maraîchage. L’élevage marche, la pisciculture aussi et c’est cela l’avenir. Donc le Sénégal a décidé de maîtriser l’eau, mais également le réseau hydrographique national dont mon collègue de l’Hydraulique rurale a la charge.

C’est pour vous dire que ce programme requiert un investissement global de 278 milliards multipliés par 2. Cela fait plus de 536 milliards Cfa. Il faut que le pays sache que l’espoir est vraiment permis.

A cela, le président de la République a ordonné qu’on ajoute un autre programme : les éco-villages.. Qu’est-ce à dire ? Nous avons 14.000 villages officiels au Sénégal. Dans chacun de ces villages, nous allons installer de l’eau, un panneau solaire (donc l’énergie propre, renouvelable et non polluant) et trois forêts. Une forêt d’arbres fruitiers qui va faire l’objet d’exploitation des populations et leur feront gagner de l’argent, ainsi elles la protégeront. Une forêt pour le bois d’énergie qui sera exploitée pour la menuiserie et enfin une forêt pérenne. Celle-ci peut être utilisée pour la reproduction de la faune. Et si vous allez aujourd’hui dans les zones où le projet Asila de Gommier de Acacia Sénégal est en cours d’exécution, vous verrez que la biodiversité est revenue. Parce qu’il y a de l’eau et ces forêts. Donc le tableau que je vous dessine-là, c’est un Sénégal agricole, vert, écologiquement propre. C’est pourquoi, je souhaite que les jeunes et les femmes se mobilisent pour s’approprier ce programme décliné par le président de la République.

Outre la question de la maîtrise de l’eau, il y a le problème des terres, est-ce que vous ne craignez de voir des affrontements entre les populations ?

Non ! Si vous prenez par exemple l’agriculture irriguée dans la Vallée, nous avons un disponible en terres cultivables de 240.000 hectares. Et le programme qui est en cours, le ministre de l’Agriculture le dira mieux que moi, va réhabiliter des casiers à hauteur de 31.000 hectares, déjà dans des zones gérées et contrôlées par la Saed. Dans d’autres zones, ce sont les Communautés rurales qui gèrent les terres au nom de l’Etat ou de la Nation. C’est la loi 64-46 de juin 1964 portant Domaine national. Si vous voulez exploiter une parcelle de terre appartenant au Domaine national, vous en faites la demande et on vous donnera autant de superficie que vous voulez. Il ne peut pas y avoir de conflit, parce qu’il y a une loi et un décret d’application. Ce pays est un pays de droit. Ce n’est pas la loi de la jungle. Vous avez les grands producteurs, les producteurs potentiels, les fonctionnaires, les commerçants et même les ministres vont devenir producteurs. Je crois que c’est dans cette voie qu’on engage un pays dans la bataille du développement. En Iran, où j’étais en visite lorsque j’étais ministre des Affaires étrangères, j’avais visité des réalisations exactement comme les éco-villages, comme les bassins de rétention et avec ces infrastructures, les Iraniens parvenaient à produire ce qu’ils mangent. C’était sous l’autorité d’un ministère qui s’appelait le ministère de la « Jihad ». Mais la jihad là-bas, c’est pas la guerre islamique ou musulmane, mais c’est la guerre contre la pauvreté. Ici aussi, c’est la guerre contre la pauvreté. Et la pauvreté telle que nous la définissons maintenant, ce n’est pas avoir plus de deux dollars ou moins par jour. Si vous avez aujourd’hui cinq dollars par jour, vous sortez normalement de la pauvreté, d’après les critères du Pnud. Mais aujourd’hui le kilo de riz est à un dollar et il vous restera quatre dollars et qu’est-ce que vous allez en faire. Donc la pauvreté, c’est un ensemble de manques. Manque de nourriture, manque d’environnement sain, impossibilité pour les enfants d’aller à l’école, impossibilité de se soigner, etc. Mais si nous réalisons ce que je vous ai dit, on va en guerre contre la pauvreté.

Donc je trouve désobligeant que des hommes politiques locaux ont franchement un problème de patriotisme. Quand un pays est appelé à se mobiliser pour combattre la pauvreté, pour l’abondance, pour la nourriture des gens, il faut applaudir. Dire c’est possible et ce serait mieux si... Mais dire que non ce ne marchera pas, c’est du bluff, c’est à la limite enfantin. C’est vraiment de l’enfantillage. Mais également cela reflète l’ignorance absolue de leur part sur des questions économiques.

M. le ministre d’Etat, ne pensez-vous pas que ce plan initié par le chef de l’Etat est peut-être venu un peu en retard, au cœur même de la crise ?

Cela devait se faire depuis 1960. Quand le Sénégal est devenu autonome, on vivait sous l’emprise de deux tyrannies. La tyrannie alimentaire du riz que le colon nous a imposée. Historiquement on est devenu des consommateurs de riz à tel point qu’on ne peut plus s’en passer et on s’est rendu compte que c’est insupportable. 600.000 tonnes d’importation par an évalué à 122 milliards, c’est extraordinaire. Nous avons besoin de 800.000 tonnes, bientôt un million de tonnes. Nous produisons dans la vallée 200.000 tonnes de « paddy » alors qu’on aurait pu produire beaucoup plus. On va y arriver et ce plan répond à cette question. Je pense que mieux vaut tard que jamais. S’ajoute à cela que nous devons travailler mieux, plus et parler moins. Donc nous mobiliser, nous lever et faire face à cela. Et je crois que le président a trouvé des réponses à un problème conjoncturel qui est aujourd’hui en train de devenir structurel pour que son pays devienne autonome. Et vous vous souvenez, ces cinq dernières années, on avait beaucoup de programmes spéciaux : « bissap », manioc, maïs, sésame, mais ces programmes n’étaient pas articulés à notre programme national unifié. C’est le cas maintenant. Et quand vous vivez une situation particulière comme disait Marx : « à situation concrète, solution concrète ».

C’est certes une solution concrète, mais fixée dans le long terme, alors que le consommateur a besoin de solution immédiate. Que répondez-vous à cela ?

Il est évident que dans l’immédiat, il faut continuer à contenir la flambée des prix des céréales. Et des produits de consommation courante. Contenir ces prix face à la conjoncture mondiale. La stabilité des prix dans une conjoncture comme celle-ci c’est une gageure. Parce que les prix ne sont plus fixés administrativement. Donc il ne faut passer que par des mesures d’ordre fiscal, c’est ce que nous avons fait. Cela va durer un an, deux ans, peut-être plus. Mais en même temps, dire que comme c’est conjoncturel, aller plus loin et produire ce que nous mangeons.

Et concernant l’absence de dialogue politique constaté entre le pouvoir et l’opposition, ne pensez-vous pas qu’il est temps de se retrouver et de discuter de questions comme celles que vous venez de soulever ?

A l’Urd, on est par culture des hommes de débat, des hommes ouverts, des hommes de négociations. Tous les virages se négocient. Et dans le monde, la pensée unique est bannie. C’est parce qu’elle était bannie que je l’ai récusée et on a quitté le Ps pour créer l’Urd. Donc, nous sommes par culture et par conviction des hommes de débat, mais dans le respect des institutions de la République. Le plus précieux acquis d’un pays, c’est son Etat. C’est la fiabilité de ses institutions qui ont des prérogatives constitutionnelles à respecter. Donc moi je ne vois pas de blocage du dialogue, je vois une espèce de fuite en avant d’une partie de l’opposition non parlementaire. Or la démocratie c’est un ensemble de règles, de conventions. Vous sortez des règles, vous êtes hors-jeu. Or, ils sont sortis des règles en boycottant les élections. Mais le boycott des élections est une option politique, aussi participer aux élections en est une autre. Mais ceux qui boycottent refusent les règles du jeu. Quand vous êtes hors-jeu et que vous êtes en démocratie, vous devez tout faire pour qu’on vous ramène dans le jeu. Je suis pour que les gens reviennent dans le jeu démocratique, mais en laissant les institutions se dérouler naturellement. L’initiative, c’est une initiative de la classe politique, mais dans le respect mutuel. Il y a des questions fondamentales qui font qu’aujourd’hui, un consensus national devrait être possible autour de ce plan dessiné par le président. Ce plan n’est pas pour un parti politique. C’est pour le Sénégal, c’est un programme pour que le pays soit autonome au plan alimentaire.

Cela ne peut-il pas se faire dans le cadre de ces assises que l’opposition compte organiser ?

Je ne comprends pas ces assisses-là non plus. Parce que c’est une agression aux règles du jeu. Celles-ci sont établies de façon claire et nette. Les plus grandes assises, c’étaient les campagnes électorales. Il faut y participer, confronter son projet par rapport à d’autres et le seul souverain c’est le peuple. Personne ne peut lui imposer une seule option. S’il tranche, vous vous inclinez. Maintenant l’intérêt du pays est au-dessus de tous et des personnes. J’estime que tout ce qui peut permettre au Sénégal d’aller dans le sens de l’autosuffisance, d’un bilan alimentaire positif, qui assure notre indépendance alimentaire, doit se faire avec tout le monde.

Concernant la crise scolaire, qu’est-ce que l’Urd propose pour que la solution soit trouvée ?

En tout cas il n’y a plus de problème dans l’Enseignement supérieur. Je suis heureux de voir qu’à la Fac de lettres tout est revenu à l’ordre grâce à la diligence du ministre de l’Education appuyé par les membres du gouvernement. Moi je suis pour que l’école devienne le lieu géométrique de l’excellence, de la liberté, des initiatives et des innovations. J’ai suivi l’élémentaire depuis quelque temps, mais j’ai confiance, avec la patience du ministre de l’Education.

Depuis quelque temps, il est fait état d’une éventuelle fusion de votre parti avec le Pds ; qu’est-ce que vous répondez à cela ?

Le président a été à Linguère et il a été accueilli en liesse. Il a souhaité en s’adressant aux militants de l’Urd et ceux du Pds de former un seul parti, une même direction. Parce qu’on marche ensemble dans d’excellentes conditions. Ce jour-là, j’ai répondu que je participerai d’abord à votre réélection et après on verra.

Et aujourd’hui ou en êtes-vous ?

Nous consolidons notre alliance. Parce que, c’est une alliance qui réussit pour le Sénégal et la démocratie. Maintenant le reste est entre les mains de Dieu.

Propos recueillis par Daouda MANE et Maguette NDONG

 

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