Par Aimé MIANZENZA, Cesbc L'analyse de BENOÎT XVI vient appuyer le plaidoyer de l'Association des Conférences Épiscopales de la Région d'Afrique Centrale (ACERAC) pour la promotion de l'Humain dans la gestion des ressources naturelles. Ce regard critique découle d'un constat simple : l’Afrique Centrale est riche en ressources naturelles mais ses habitants figurent parmi les plus pauvres du monde. Les événements politiques de ces dernières semaines dans la région, leur projection dans le futur, ne laissent augurer rien de positif. Les systèmes politiques caractérisés par la mal-gouvernance et gangrenés par la corruption sont bien ancrés ; les hommes qui les animent ont créé des mécanismes pour leur reproduction à vie. Conséquence, ces systèmes sont générateurs du syndrome exacerbé de désespérance. Dans ce contexte apparaissent des groupes qui se construisent sur une base identitaire multiformes : certains s'insèrent dans une logique de prédation ; d'autres adeptes de la violence gratuite adoptent des comportements nihilistes de destruction des biens sans perspective. Caritas in veritate nous donc appelle à la vigilance. Comme le souligne Mgr Jean-Claude Makaya Loemba, évêque de Pointe Noire (Congo) " la vigilance nous appelle à développer un mécanisme de résistance à la corruption et aux sollicitations susceptibles de nous détourner de la raison d'être de notre engagement. Il s'agit de rester attentif et fidèle à notre quête de l'équité par le changement des modes et structures injustes, de s'ouvrir à la collaboration tout en évitant toute sorte de compromission." Voir L'Église et la pauvreté en Afrique Centrale 1/ L'ACERAC comprend les conférences épiscopales du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, du Tchad et de la Guinée équatoriale. |