Le 1er octobre 2009

Réveiller la conscience de la jeunesse de la sous-région

pour respecter et préserver la forêt

 

Par Galia KODIA

Présidente de Vert'Africa

Après  maintes analyses lues sur le site du Centre d’études stratégiques du bassin du Congo (www.cesbc.org), j’ai voulu y apporter ma contribution à travers l’analyse des  rapports entre les jeunes de la sous-région et la déforestation à laquelle ils participent malgré eux. Peut-être par ignorance ?

L’importance du bassin du Congo a été mise en évidence ces dernières années, surtout quand on parle de plus en plus du changement climatique. On nous dit souvent que le bassin du Congo et l’Amazone  constituent les poumons de la planète. Le bassin du Congo a été dernièrement au programme de la rencontre des chefs d’Etat lors de la 64e Session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies qui s'est ouverte le 15 septembre 2009 à New York. Au cours de  cette session, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a plaidé (le 25 septembre 2009) la cause du bassin du Congo, pour sa sauvegarde. Mais il y aussi un effort que doivent faire les autorités de la région : réveiller la conscience de la jeunesse de la sous-région pour respecter et préserver la forêt.

Dans le monde, la forêt a une importance capitale par le biais de la fourniture du bois pour l’industrie et du bois de chauffe dans les pays pauvres. Au Congo, j’ai eu à remarquer dans mon enfance que le bois servait à la cuisson des aliments et parfois à produire du  charbon de bois les fers-à-repasser et réchauds traditionnels. Au niveau du collège, rares ont été les cours sur l’importance de la forêt en relation avec le réchauffement climatique. C’est plus par les médias télévisuels et la presse écrite que nous découvrons ce sujet. Souvent, c’est quand on nous montre des catastrophes climatiques les inondations, tsunamis, typhons et autres à la télé, que l’on nous demande de respecter les forêts en les détruisant moins. Dans notre sous-région du bassin du Congo, des efforts doivent être consentis par nos autorités en allant vers les jeunes, surtout ceux des campagnes, pour leur faire savoir l’importance de la forêt dans la vie de l’homme, surtout pour nous les jeunes qui avons logiquement plus de temps à vivre que nos parents. On doit leur montrer, à travers des images et des films sur DVD, comment l’homme détruit la forêt et les conséquences de cette action. Il leur faut montrer aussi que le déboisement abusif de la forêt entraîne des changements climatiques qui, à leur tour, peuvent  provoquer la sécheresse et d’autres conséquences que j’ai cités ci-dessus (inondations, tsunamis…). Nous sommes dans des pays pauvres où beaucoup de choses se font avec le bois : meubles, construction des maisons, bois et charbon de chauffe que l’on utilise tous les jours pour faire la cuisine. Et c’est là aussi un point que nos autorités doivent regarder. Pour éviter que l’on coupe souvent du bois pour les besoins de cuisine, l’Etat doit tout pour que le gaz de cuisine, ainsi que les appareils électroménagers soient la portée des foyers qui ne gagnent pas assez d’argent. Un pays comme le Sénégal aurait essayé cette expérience. L’Etat peut par exemple subventionner les appareils de cuisine qui marchent avec le gaz. Nous sommes un pays producteur de pétrole et les bombonnes de gaz ne devraient pas coûter cher. Si on vulgarise ces appareils ainsi que le gaz au niveau de la campagne en demandant aux jeunes d’aider leurs parents à les utiliser, ils ne se tracasseraient plus à aller couper du bois dans la forêt afin de cuisiner les aliments. Il faudra aussi donner du travail aux jeunes désœuvrés qui gagnent leur vie dans la vente du bois et charbon de chauffe qu’ils fabriquent à partir du produit de la forêt.

Quand on voit les images des catastrophes dues au changement climatique à cause du réchauffement climatique à cause du déboisement des forêts, il y a lieu de s’inquiéter. Actuellement les experts ont constaté qu’il n y a que les forêts du bassin du Congo et celles de l’Amazone qui peuvent encore protéger la planète. La population du bassin du Congo est constituée à 80% de jeunes dont une grande partie ne comprend pas l’importance de la forêt dans la vie de l’homme, sinon y allé chasser ou couper du bois de chauffe. C’est vers eux que les autorités de la sous-région doivent porter une grande attention. Ils doivent, à travers l’école, montrer l’importance de la forêt dans leur vie et créer obligatoirement des emplois qui les éloigneraient de la déforestation de leur milieu.

Aujourd’hui, il y a des sites, comme celui du Centre d’études stratégiques du bassin du Congo, qui essaient de révéler l’importance de la forêt. Les spécialistes dans le domaine doivent interpeler les autorités africaines pour qu’elles facilitent les achats à bon marché des appareils de cuisine qui n’utilisent pas le bois de chauffe. Ainsi les jeunes qui s’adonnent à la fabrication de ce produit doivent être occupés autrement. Je sais que beaucoup reste à faire au niveau des grandes puissances pour sauver la forêt du bassin du Congo. Mais l’apport des jeunes dans la lutte contre la déforestation n’est pas à négliger, même s’il est minime.

Galia KODIA,

Présidente de l’Association Vert’Africa « Pour une Afrique plus propre »

 

 

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