BULAMBEMBA Il faut sauvegarder Bulabemba Pour les congolais ce nom évoque le lieu de détention des membres du MLC (Mouvement de Liberation du Congo) de Patrice Lumumba et des opposants au régime Mobutu. Cette ile située dans l'embouchure du Congo a hébergé Antoine Gizenga, Étienne Tshisekedi, Joseph Kamitatu, Godefroid Munongo, etc. Mais cette Bulambemba traine une autre réputation ; elle a été un port actif dans le commerce des esclaves. Des fils de l'Afrique centrale atlantique capturés comme esclaves ont été envoyés au Portugal, à Madère aux Açores pour travailler dans les plantations de canne à sucre vers la première moitié du 15ème siècle. C'est le début de ce qui allait devenir la traite atlantique. Ceci se passe environ quelques décennies avant que les Amériques ne deviennent la nouvelle destination des esclaves et que Gorée ne devienne la plateforme de correspondance vers le continent américain. Au Sénégal, les autorités ont mis en oeuvre une politique spécifique pour que l'ile de Gorée témoin de "d’une expérience humaine sans précédent dans l’histoire des peuples" soit "une terre de pèlerinage pour toute la diaspora africaine", et "un espace d’échanges et de dialogue des cultures à travers la confrontation des idéaux de réconciliation et de pardon ". "L’île de Gorée a été classée site historique en 1944 avec des mesures de sauvegarde en 1951 (sous l’époque coloniale). Elle a par la suite été inscrite sur la liste du patrimoine national en 1975 (Arrêté N°012771 du 17 novembre 1975) et sur celle du patrimoine mondial en 1978." Comme Gorée, Bulambemba "apporte un témoignage exceptionnel sur l’une des plus grandes tragédies de l’histoire des sociétés humaines : la traite négrière." Mais Bulambemba n'a pas bénéficié d'aucune attention. L'ile souffre de sa situation dans une région caractérisée par des conflits armés (Angola, Congo) et autres troubles politiques quasiment ininterrompus (Congo) depuis la fin des années 1950. Tantôt place militaire destinée à contrôler l'embouchure du Congo, tantôt île-prison pour les opposants politiques au régime Mobutu, Bulambemba demeure plus que jamais une terre de souffrance. Le temps est venu pour sauvegarder Bulambemba et tout ce qui témoigne de son passé historique. L'ile doit devenir un lieu de mémoire, un lieu de pèlerinage à l'image de l'ile de Gorée. Restauration et conservation de ces lieux Bulambemba et Yelala, sont les témoins de plus de cinq siècles d'histoire d'Afrique centrale atlantique. Ils ne méritent pas le sort qui leur est réservé. Serge DIANTANTU a entrepris "de parler de cette histoire si difficile sans complexe". Comme il le dit "au fond, les gens veulent savoir ce qui s’est passé…" Il a choisi la bande dessinée pour briser l'oubli et parler de cette histoire en publiant Mémoire de l'esclavage. Il réfléchît aux actions à mettre en oeuvre pour restaurer et sauvegarder ces lieux de mémoire afin de les rendre à la conscience universelle. Vous pouvez le contacter par son site internet en cliquant sur le lien que voici : www.serge-diantantu.com
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