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l'Espace Pierre MBOLA

 

 

 

 

Biographie de l’auteur

Pierre MBOLA est né en 1961 à Mpouya,  chef-lieu du district qui porte le même nom, dans le département des Plateaux en République du Congo. Détenteur d’une licence de philosophie obtenue à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) de l'Université Marien Ngouabi de Brazzaville, d’un Certificat d’Aptitudes Professionnelles d’Enseignements dans les Lycées (CAPEL4) et du Diplôme de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM).

Après douze ans d’exercice d’enseignant de philosophie dans les lycées du Congo, en 2001 il est nommé par le Président de la République  membre du Comité de Suivi de la Convention pour la Paix et la Reconstruction du Congo (organe issu du  dialogue national sans exclusive après la guerre du 5 juin 1997), avec rang et prérogatives de Conseiller technique du Chef de l’Etat. Sept ans après avoir évolué dans cet organe de la Présidence de la République (2001-2008), il est nommé sous-préfet du district de Djambala, dans le département des Plateaux.

Reste à rappeler qu’au sortir de sa formation à l’ENAM, monsieur Pierre Mbola compte à l’heure actuelle parmi les cadres supérieurs de la Direction Générale du Trésor du Congo-Brazzaville.

Ses recherches actuelles portent sur les relations internationales, et particulièrement la coopération Occident-Afrique subsaharienne.

Pierre Mbola voudrait par ce livre dire ce qu’il pense de cette coopération, illustrer au besoin la nature de celle-ci et les problèmes qui la caractérisent. Ces problèmes soulevés dans ce livre par son auteur ne relèvent ni d’une vue de l’esprit ni d’un hasard, mais plutôt d’une observation minutieuse du vécu africain, de la situation sociopolitique actuelle de ce continent paraissant à certains égards conflictuelle et désespérante par le fait de la colonisation sans fin constatée dans l’évolution de la coopération Occident-Afrique subsaharienne de nos jours. Cette colonisation sans fin apparait comme incubateur principal de tous les maux qui expliquent aujourd’hui la difficulté africaine. L’auteur s’inscrit en effet dans une perspective critique et prospective de cette relation devenue infernale et moins productive…

 

 

Contribution au débat actuel

sur la coopération Occident-Afrique Subsaharienne

Evry, CesbcPresses, septembre 2016, 144 pages

ISBN : 979-10-90372-15-3

 

 



Avant-propos

Les relations internationales demeurent suspendues à des clauses coloniales qui font des anciennes puissances colonisatrices les maîtres du monde. Elles ont imposé leur volonté, leurs civilisations, leurs cultures, leurs langues sans oublier leurs mœurs. La logique dans ces relations consiste à présenter l’homme blanc comme supérieur à l’homme noir avec un statut collé de sous-homme.

Cette analyse part des constats réels, du vécu africain assimilé au malheur, au désespoir d’une Afrique subsaharienne confrontée au véto colonial depuis l’ère des explorations lui privant de tout malgré les simulacres de l’Occident à la bienfaisance, au souci de voir ce continent se développer.

Vu sous l’angle d’un continent pauvre, l’Afrique devient expressément la mesure de sa disqualification et de sa péjoration sur le plan international, elle n’est prise en compte qu’en sous-ordre au sein du concert des nations et devant l’Europe, l’Asie et l’Amérique.

L’inoffensive des intellectuels de par le monde et particulièrement ceux issus de l’Afrique subsaharienne sur le malheur africain se traduit par leur impuissance matérielle et idéologique à briser l’arbitraire et l’injustice de la soi-disant Communauté internationale sous l’influence de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, des États-Unis, etc. Le discours de la communauté internationale qui prétend promouvoir la fraternité humaine reste curieusement dominé par la violence, l’euphémisme, la ruse diplomatique dans ses perspectives infondées blousant ainsi la communauté africaine contre son épanouissement. En mettant en évidence cette colonisation sans fin de l’Afrique subsaharienne par l’Occident qui y trouve réservoir inépuisable des matières premières, l’auteur veut atteindre les profondeurs de la colonisation la plus cruelle, la plus atroce et la plus déshumanisante en début du XXIe siècle. Se caractérisant par sa subtilité et sa finesse diplomatiques, la colonisation actuelle de l’Afrique noire dissimule sa phase la plus dangereuse et honteuse, celle d’une forme nouvelle de l’esclavagisme. L’équilibre mondial est brisé à cause de ces injustices et ces inégalités internationales auxquelles l’Afrique noire fait face ; celles-ci fondées sur la proclamation de sa déshumanisation par les fondements idéologiques de la philosophie occidentale des XVIIIe et XIXe siècles pour laquelle l’homme noir est assimilé à une bête, à un sauvage à dresser, donc à un sous-homme. En tout cas, l’Occident passe par ce jugement pour continuer de coloniser l’Afrique, en dépit de ses justifications inhérentes à la nature de la coopération nouée.

Cette stigmatisation de l’injustice occidentale par l’auteur relève de la frustration d’un intellectuel, observateur bienveillant et attentif du cours des relations internationales sous l’influence inébranlable des plus forts dans ce monde en devenir. Le monde est divisé parce que truffé d’inégalités et d’injustices ; il suffit de les réparer pour qu’il retrouve son équilibre initial.

Pierre MBOLA

 

 

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