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Raoul Maixent OMINGA

 


 

 

 

Plaidoyer pour le financement endogène

de la transition énergétique en République du Congo

Mars 2023

1. Introduction générale

La transition énergétique désigne l’ensemble des transformations du système de production et de consommation d’énergie. Née de l’impératif de lutte contre le réchauffement climatique, la transition énergétique est devenue une modalité de la politique énergétique mondiale. Son objectif est la carboneutralité du mix énergétique à l’échelle mondiale, en l’occurrence, un état d’équilibre entre les gaz à effet de serre (GES) émis du fait des activités anthropiques et les GES retirés de l’atmosphère grâce à la séquestration du carbone ; c’est l’état « zéro émission nette ».

1.1. Caractéristiques de la transition énergétiques dans les pays industrialisés

En Amérique du Nord, dans l’Union Européenne, en Asie ou chez les pays émergents, chaque pays a tendance à définir sa propre stratégie. La consommation énergétique de ces régions et groupes de pays influence le mix énergétique au niveau mondial. Celui-ci est dominé à plus de 80% par les énergies fossiles. Leur combustion libère du dioxyde de carbone (CO2), gaz à effet de serre (GES) principal responsable du réchauffement climatique. Dans les pays industrialisés un tiers des émissions de CO₂ est attribuable aux bâtiments, tandis jusqu'à 80 % de la consommation d'énergie des ménages est consacrée au chauffage.

La trajectoire de la transition énergétique des pays industrialisés s’insère donc dans un schéma de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, grâce à la modification du mix énergétique par l’abandon des énergies délétères pour le climat, la promotion des énergies propres, l’efficacité énergétique, la transformation sociale et des comportements en vue d’optimiser l’utilisation de l’énergie en consommant mieux et moins cher.

1.1.2. Caractéristiques de la transition énergétique en Afrique centrale

La situation est diamétralement opposée dans le bassin du Congo. En effet, le mix énergétique du sous-continent est dominé par la biomasse qui satisfait 84,5% de la consommation finale d’énergie. La sous-région se trouve dans une situation paradoxale. En effet, le bassin du Congo regorge de potentialités énormes et variées en ressources énergétiques. Ces ressources réparties sur l’ensemble de son territoire comprennent les ressources hydroélectriques, les ressources fossiles (pétrole, schistes bitumineux, sables asphaltiques, gaz et charbon) et fissiles (uranium), la biomasse, les ressources géothermiques et un potentiel solaire dont la bande d’ensoleillement est située entre 3500 et 6000 Wc/m2/j. L’essentiel de ce potentiel est constitué par les énergies renouvelables. Leur pleine exploitation pourrait satisfaire en totalité les besoins énergétiques de l’Afrique subsaharienne. Toutefois, un rapprochement entre les ressources potentielles et les capacités installées montre un faible niveau d’exploitation de l’ensemble. De même, un rapprochement entre la production et le niveau de consommation finale montre une faible efficacité énergétique en raison de la faiblesse des infrastructures de distribution et des pertes chez le consommateur.

Dans le bassin du Congo le mix énergétique est dominé par les énergies biosourcées (biofuels, déchets, bois, charbon de bois et autres produits de biomasse). Celles-ci satisfont environ 85 % des besoins avec cependant des différences notables entre les pays :

  • 94,20% en République démocratique du Congo ;

  • 74,80% au Gabon ;

  • 70,40% au Cameroun ;

  • 50,20% en République du Congo.

Le bois et le charbon de bois, sont souvent l’unique source d’énergie accessible pour une grande partie de la population. Or, les énergies biosourcées sont, pour la plupart, issues d’une exploitation non durable et donc destructrice pour l’environnement.

L’évolution prévue de la population du bassin du Congo combinée à la croissance urbaine, conduira inévitablement à une aggravation de leur poids dans la structure de la consommation des énergies.

L’analyse de la structure du mix énergétique final nécessite qu’une attention particulière soit portée aux énergies biosourcées. En effet, celles-ci participent à la déforestation, un puissant « driver » des émissions de gaz à effet de serre. En effet, les écosystèmes forestiers représentent 80 % du carbone terrestre stocké dans la végétation et 40% de celui stocké dans les sols sur la planète. Les forêts tropicales en particulier assurent 47,5% à 62,5% de ce stock, et sont les principales victimes de la déforestation.

2. Position du problème

La structure de consommation d’énergies finales du CongoBrazzaville est caractérisée par uneprédominance des énergies fossiles et des énergies non durables à concurrence de 97,6% du total dont 50,2% de biofuels et déchets, 26,70% de gaz naturel et 20,7% de pétrole ; les 2,4% restant proviennent de l’énergie hydroélectrique. Ces énergies sont essentiellement issues d’une exploitation non durable. Certaines (le gaz et le pétrole) sont épuisables ; d’autres participent activement à la dégradation de la couverture forestière, principale source des émissions de CO2 délétère pour le climat. Les énergies biosourcées (le bois et le charbon de bois) sont souvent l’unique source d’énergie accessible pour beaucoup de congolais en raison d’une série de facteurs tels que :

  • prix abordable, proximité du marché ;

  • pauvreté de la population ;

  • faiblesse des infrastructures de production et de distribution des énergies alternatives ;

  • une transformation radicale du mix énergétique privilégiant les énergies propres s’avère impérative.

Toutefois, la transformation du mix énergétique se heurte à des contraintes d’ordre sociologique, géographique, politique et structurel. Par ailleurs, le surendettement du pays pourrait rendre les investissements dans les énergies propres non soutenables. Enfin, l’abondance des ressources fossiles et forestières pouvant garantir la satisfaction des besoins énergétiques du Congo pendant plusieurs décennies, pourrait inciter les pouvoirs publics à l’attentisme.

Mix-énergétique du bassin du Congo

(en %)

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ooxWord://word/media/image28.binooxWord://word/media/image29.binPétrole

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ooxWord://word/media/image35.binooxWord://word/media/image36.binBiofuels et déchets

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Seule une programmation de long terme est susceptible de permettre de surmonter ces contraintes et les chocs de différentes natures que ne manqueraient de provoquer la réduction progressive de la consommation d'énergies primaires émettrices de gaz à effet de serre au profit d’énergies propres. La transition énergétique exige donc une planification de long terme. La planification de long terme a l’avantage de permettre d’avoir une vision détaillée des projets à mettre en œuvre et d’en déterminer les « horizons temporels de réalisation ». Elle permet également d’identifier les parties prenantes (Acteurs nationaux, Coopération internationale, etc.), les financements susceptibles d’être mobilisés (financements concessionnels et non concessionnels, financements pour les particuliers, etc.), d’intéresser les bailleurs de fonds (AFD, BAD, Banque mondiale, Fonds Vert, Fonds bleu, etc.) avec qui des négociations pourraient être engagées sur le plan technique, financier, du renforcement des capacités, etc.

 

Toutefois, le Congo étant en programme avec leFMI, des limites d’endettement extérieur non concessionnel sont à prévoir pour prévenir l’aggravation du surendettement, tout en permettant demobiliser un financement extérieur suffisant. Un autre avantage du long terme est le recalibrage desprojets en fonction de l’évolution de la situation économique et des connaissances scientifiques. Endéfinitive, il s’agit de rendre compatible la transition énergétique avec le développement économique.

 

Compte tenu des contraintes et des coûts des investissements dans les énergies renouvelables et, duniveau d’endettement élevé du pays la priorité doit être données aux interventions réalistes (voir tableau ci-dessus) susceptibles de donner des résultats tangibles à court et moyen termes à des coûts socialement supportables.

3. Les solutions technologiques à base de décarbonation (Net Zéro)

Le zéro net fait référence à l'équilibre entre la quantité de gaz à effet de serre produite et la quantité retirée de l'atmosphère. Nous atteignons le zéro net lorsque le montant que nous ajoutons n'est pas supérieur au montant retiré. Mais comment pouvons-nous y parvenir et pourquoi est-ce important ?

 

Le zéro net est important car c'est le meilleur moyen de lutter contre le changement climatique en réduisant le réchauffement climatique. Ce que nous ferons au cours de la prochaine décennie pour limiter les émissions sera essentiel pour l'avenir ; c'est pourquoi, chaque pays, secteur, industrie et chaque habitant de la planete doivent travailler ensemble pour trouver des moyens de réduire le carbone que nous produisons.

 

La décarbonisation est essentielle pour ralentir le rythme du changement climatique. Jusqu'à présent, l'Europe a montré la voie à cet égard, surpassant la Chine et les États-Unis dans les efforts de décarbonation de l'économie en lançant le processus au début des années 2000.

3.1. Le captage et le Stockage du carbone (CSC)

De nombreux experts du climat s'accordent à affirmer que le captage et le stockage du carbone (CSC) est une technologie essentielle.

 

En effet, le captage et le stockage du carbone (CSC) constitue un moyen de réduction des émissions de carbone, ce qui pourrait être essentiel pour lutter contre le réchauffement climatique. Il s'agit d'un processus en trois étapes, impliquant :

  • la capture du dioxyde de carbone produit par la production d'électricité ou l'activité industrielle, comme la fabrication d'acier ou de ciment ;

  • le transporter ;

  • le stockage profondément sous terre dans des formations géologiques.

Une deuxième solution technologique pourrait être le choix des carburants alternatifs. Les carburants alternatifs comprennent :

  • les carburants gazeux tels que l'hydrogène, le gaz naturel et le propane ;

  • les alcools tels que l'éthanol, le méthanol et le butanol ;

  • les huiles végétales et dérivées de déchets ;

  • l'électricité.

Le terme « Carburants alternatifs » désigne les carburants ou les sources d'énergie qui servent, au moins en partie, de substitut aux sources de pétrole fossile dans l'approvisionnement énergétique des transports et qui ont le potentiel de contribuer à sa décarbonation et d'améliorer les performances environnementales du secteur des transports.

 

Un nombre croissant de personnes pensent que les carburants alternatifs joueront un rôle actif dans l’avenir. Un tel intérêt a été stimulé par trois considérations importantes :

  • Les carburants alternatifs ont généralement des émissions de véhicules plus faibles qui contribuent au smog, à la pollution de l'air et au réchauffement climatique ;

  • La plupart des carburants alternatifs ne proviennent pas de ressources fossiles limitées et sont durables ;

  • Les carburants alternatifs peuvent aider les nations à devenir plus indépendantes sur le plan énergétique.

Dans cet esprit, nous apprenons que l'Energy Policy Act des États-Unis de 1992 a identifié huit carburants alternatifs remarquables - certains qui sont utilisés, d'autres considérés comme de nature plus expérimentale.

Quoi qu'il en soit, les carburants de cette liste ont le potentiel de servir d'alternatives complètes ou partielles à l'essence et au diesel. Voici la liste des huit meilleurs carburants alternatifs : éthanol, gaz naturel, électricité, hydrogène, propane, biodiesel, méthanol, carburant de la série P (mélange d’éthanol, de liquides de gaz naturel et de méthyltétrahydofurane [Me THF]) 

 

3.2. Le « recyclage avancé »

 

C'est une opportunité intéressante pour le Congo, mais comme il n'y a pas beaucoup d'entreprises, il faut une approche régionale pour collecter, transporter et recycler les déchets pour les pays d'Afrique centrale. Il existe un marché en Chine, en Europe occidentale et aux États-Unis pour les produits recyclés.

 

Le recyclage avancé convertit les déchets en hydrocarbures du bétail. Le recyclage avancé est un sujet populaire dans la communauté du développement durable. C'est un terme générique pour décrire la variété des techniques de recyclage étroites : déchets plastiques, matières premières, monomères, polymères, produits recyclés. Ceci est différent du recyclage mécanique.

 

La demande de polymères recyclés augmente, principalement en raison de la sensibilisation accrue des consommateurs, des engagements CPG et des réglementations. Ces plastiques peuvent être produits soit par recyclage mécanique, soit par recyclage avancé. Dans le recyclage mécanique, les déchets plastiques sont lavés, déchiquetés et granulés, tandis que dans le recyclage avancé, il y a un changement chimique et un chemin plus long pour passer des déchets plastiques au plastique prêt à l'emploi.

 

À mesure que l'intérêt pour l'économie circulaire grandit, les technologies de recyclage émergentes complémentaires au recyclage mécanique s'accélèrent.

 

Alors que les industries continuent de s'éloigner des combustibles fossiles et se dirigent vers la durabilité, de nombreuses entreprises de biens de consommation emballés (CPG) se sont engagées à vendre des biens qui ont moins d'impact sur l'environnement. Ces engagements concernent une grande partie des produits en plastique que les gens utilisent ou rencontrent dans la vie quotidienne, y compris les matériaux d'emballage tels que les bouteilles, les bouchons, les plateaux-repas et les films souples. En conséquence, la demande de polymères circulaires augmente rapidement, mais les annonces de capacité ne suivent pas le rythme de la croissance de la demande.

 

Le recyclage avancé offre une solution potentielle. Ce terme fait référence aux développements technologiques récents destinés à compléter le recyclage mécanique, qui a généralement été l'approche par défaut du recyclage au cours des 30 dernières années. Le recyclage mécanique est le plus efficace avec des déchets triés de bonne qualité et relativement propres ; il est confronté à des limitations structurelles telles que des pools limités de matières premières appropriées et les propriétés des matériaux qui en résultent qui limitent les applications sur le marché final.

 

Le recyclage avancé peut non seulement élargir les types de plastiques recyclables, mais également produire des plastiques qui ont des distributions de poids moléculaires et des comonomères adaptés aux applications à haute valeur ajoutée, telles que les emballages flexibles pour les aliments. Cependant, la capacité est limitée aujourd'hui; bon nombre de ces technologies sont encore en cours de développement et de mise à l'échelle .

 

Aujourd'hui, l'augmentation de l'approvisionnement en matières premières plastiques nécessite la construction d'infrastructures et de tri, mais l'accès à des matières premières à faible coût est limité par la logistique entourant la collecte des déchets et les coûts de transport. Par exemple, les déchets des emballages en plastique souple ont un taux de valorisation inférieur à celui des déchets des emballages rigides dans certaines régions ; en effet, les premiers peuvent ne pas être acceptés dans les programmes de recyclage car ils sont difficiles à trier et sont souvent contaminés.

 

De nouveaux programmes devraient permettre d'améliorer la collecte des déchets plastiques, notamment autour des flexibles, des multicouches et des sachets. Certains programmes ont été mis en place pour améliorer le tri des plastiques souples et augmenter les taux de récupération, notamment des programmes pilotes de tri optique amélioré dans les installations de récupération des matériaux (MRF) et des programmes de collecte alternatifs, tels que l'ensachage secondaire.

 

Cependant, la mise à l'échelle de ces programmes implique des changements importants dans le comportement des consommateurs et des investissements dans la collecte des déchets et la mise à niveau des MRF. La densification des matériaux, qui comprime les plastiques en vrac en balles de déchets de taille et de forme uniformes, peut aider à compenser les coûts de transport élevés. D'autres voies pour aider à augmenter l'approvisionnement nécessitent des changements dans les processus de collecte et la participation des consommateurs pour élargir l'approvisionnement en déchets plastiques, une meilleure gestion des matières premières via des solutions numériques pour assurer une qualité constante des entrées et des sorties, et des avancées technologiques dans le tri pour améliorer le taux de récupération.

 

Cela est possible grâce aux incitations du gouvernement fédéral ainsi que de l'État du Texas et il existe un énorme marché pour les produits recyclés. Il doit y avoir des incitations pour commencer avec le recyclage avancé au Congo et c'est une opportunité pour le secteur privé.

 

Le recyclage avancé permet de recycler une plus large gamme de plastiques. Il crée les mêmes propriétés que les matériaux vierges qui peuvent être utilisés dans des applications en contact direct avec les aliments. Nous voyons des propriétaires de marques s'engager à augmenter l'utilisation de contenu recyclé dans les produits et les emballages. Ainsi, avec le recyclage avancé, il est sur le point de jouer un rôle clé en permettant cette transition pour utiliser davantage de contenu recyclé sur le marché.

 

Il existe peu de défis liés à la mise à l'échelle du recyclage avancé en tant que solution :

  • L'éducation est l'un des principaux défis; s'assurer que les municipalités comprennent ce qui peut être recyclé.

  • Les infrastructures sont un autre problème. C'est un défi de s'assurer que les matériaux sont considérés comme recyclables et de s'assurer qu'il y a un accès pour que les matériaux se rendent à ces endroits. Toute cette infrastructure et ces maillons de la chaîne de valeur pour s'assurer que quelqu'un à la maison sait qu'il peut le recycler, puis relier ces pièces dans la chaîne d'approvisionnement et s'assurer qu'il y a suffisamment de ce matériau pour répondre aux besoins du marché final.

Un autre aspect difficile est de s'assurer, géographiquement parlant, que les fournisseurs peuvent obtenir des matériaux de manière économique.

 

Redéfinir le recyclage avancé comme une fabrication plutôt qu'une gestion des déchets solides est un autre défi que l'industrie espère surmonter. Aux États-Unis, les États doivent adopter des lois pour redéfinir le recyclage avancé en tant que fabrication jusqu'à présent. Pour le Congo, c'est la responsabilité du gouvernement de définir le recyclage avancé, et c'est une grande opportunité pour les entreprises. Cela permet aux entreprises de démarrer plus facilement, de construire des installations et de se développer. Les activités de fabrication telles que la technologie de recyclage avancée ne devraient pas être soumises aux mêmes réglementations que les incinérateurs de déchets solides.

 

Un autre obstacle à surmonter lié au recyclage avancé est la traçabilité des matériaux. Le recyclage avancé est une activité en pleine croissance. Le Congo pour créer des emplois et accroître le chiffre d’affaires des PME.

 

Aucune technologie unique n'amènera le monde à zéro net tout en maintenant le niveau de vie soutenu par le système énergétique actuel.

 

4. Financement endogène de la transition énergétique au Congo

 

S’agissant du financement de la transition énergétique, il faut noter que le Congo a un potentiel carboneimportant. Il est nécessaire de créer un Fonds de soutien à la transition énergétique (FSTE) alimenté par les revenus du marché carbone. Les revenus que le pays pourrait tirer du marché carbone, estimés à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA, prendraient en charge le coût de programmes et projets liés à la transition énergétique. Parmi ces projets il y a la réhabilitation du Chemin de fer Congo-Océan à l’arrêt depuis de nombreuses années. Cette réhabilitation permettra la réduction du trafic routier (marchandises et transport de personnes) entre Brazzaville et Pointe Noire.

5. Programme d’actions à court et à moyen terme

Secteur

Actions

Agriculture, Forêt,

Changement d’affectations de terre

Promouvoir l’exploitation rationnelle et durable des espaces de production, et contre les feux de brousse. Cette intervention doit permettre la diminution de la pression sur les forêts, la préservation de la biodiversité et d’assurer la stabilité du couvert forestier

Déchets

Promouvoir l’économie circulaire. Cette action permet de réduire la production d’un grand nombre de déchets

Énergie

  • Faciliter l’utilisation des foyers améliorés et améliorer les techniques de carbonisation pour la rendre plus efficace. Ceci permet de réduire la production de particules fines dangereuses pour l’environnement.

  • Étendre l’électrification urbaine.

  • Développer l’électrification rurale.

  • Développer le photovoltaïque pour l’habitat isolé.

Transport

  • Le transport a été identifié comme un des principaux secteurs responsables des émissions de gaz à effet de serre. Sa décarbonation pourrait être financée par les revenus issus du marché carbone.

  • Les mesures consisteraient à interdire l’importation de véhicules à moteur thermique de plus 5 ans.

  • L’interdiction progressive de la circulation sur toute l’étendue du territoire nationale de véhicules âgés de plus 10 ans.

L’objectif recherché est la promotion d’une économie utilisant des énergies propres, résiliente au changement climatique.

 


 

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