Par

Aimé D. MIANZENZA

Économiste, Cesbc

Mise en ligne le 05 août 2020

*****

 

 

Introduction

 

Apparu en Chine en 2019, le nouveau coronavirus a d’abord été baptisé nCoV-2019. Il a ensuite été appelé SARS-CoV-2 (SARS pour « Syndrome Aigu Respiratoire Sévère » et CoV pour « COronaVirus »). Sa maladie a été nommée Covid-19 le 11 février 2020 par l'OMS. C’est un acronyme anglais : « Co » désigne le « corona », « vi » signifie « virus » et « D » se réfère à « disease » c’est-à-dire maladie en anglais. Le chiffre 19 indique l'année de son apparition : 2019.

Les épidémiologistes l’avaient prédit : l’humanité devrait se préparer à faire face à des épidémies de plus en plus virulentes et difficiles à maitriser. Mais la crise de la covid-19, personne ne l’avait vu venir, même pas les prévisionnistes les plus pointus des grands cabinets d’études économiques et financières ou des institutions de coopération multilatérale comme la Banque Mondiale, la Cnuced, le FMI, ou l’OCDE. Cette crise, par son origine, sa brutalité, son ampleur et ses multiples dimensions ne rentre dans le moule d’aucun modèle connu. Apparue à Wuhan dans le Hubei en Chine en fin 2019, l’épidémie née de la covid-19 se propage comme une trainée de poudre. Elle devient vite une pandémie provoquant dans le monde une panique générale.

1. La situation dans le monde

La crise de la covid-19, par son origine, sa brutalité, son ampleur et ses multiples dimensions ne rentre dans le moule d’aucun modèle connu. Partie de Wuhan, l’épidémie née de la covid-19 s’est propagée comme une trainée de poudre, devenant ainsi une pandémie et provoquant une panique générale partout dans le monde. De sanitaire, elle est vite devenue économique, financière et sociale.

La crise de 2008 est née de la dérégulation de l’économie. Son origine est interne au système financier. En 2020, c’est la covid-19 qui provoque l’effondrement de l’économie réelle et par effet domino une crise financière, puis sociale. C’est là une cause exogène, externe au système économique et financier.

La « Grande récession » de 2008-2009 comme l’ont surnommée les anglosaxons trouve son origine à l’intérieur du système financier : l'éclatement de la bulle immobilière fondée sur les subprimes, ces prêts hypothécaires octroyés par le système bancaire étatsunien mais également mondial par le truchement de la titrisation et du « credit default swap ». Elle avait commencé avec la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers le 15 septembre 2008. L’onde de choc provoquée par cet événement s’est propagée à l’ensemble du système financier puis à l'économie réelle d’abord aux États-Unis avant de précipiter le reste de la planète dans la crise financière et économique la plus grave depuis 1929. En 2019, certains pays comme la Grèce n’avaient pas fini de résorber les conséquences de cette crise qui, selon le FMI, aurait fait perdre au seul système financier 1 000 milliards de dollars.

La crise économique qui touche la planète en 2020 a été baptisée « Great Lockdown », ou le « Grand Confinement » par Gita Gopinath, économiste en chef du Fonds Monétaire International, surement en référence à la crise des années 1930, la « Grande Dépression », et à celle de 2008-2009, la « Grande Récession ».

À la veille de la pandémie, les perspectives de croissance de l’économie mondiale pour 2020 publiées par l’OCDE étaient de 2,9%. Début 2020 la production manufacturière des États-Unis avait baissé selon les calculs de la Réserve Fédérale des États-Unis (FED) de 0,4% par rapport à son niveau du même mois de 2019. Dans l’Union Européenne, la production industrielle de l’Allemagne avait baissé de 1,7% en octobre 2019. Dépendante des exportations l’industrie allemande subissait les effets du ralentissement de la croissance chinoise, de l’atonie relative de l’économie de ses principaux clients européens marquée par le surendettement et de l’impact du Brexit sur les projets d’investissement de l’Union.

Le nouveau coronavirus s’est propagé au reste du monde favorisé par la grande mobilité des personnes et des biens. La covid-19, a forcé la quasi-totalité des pays à se retrancher derrière leurs frontières et à confiner leur population pour casser les chaines de transmission, ce qui a provoqué :

- un choc de la demande en raison de la baisse des dépenses de consommation des ménages, des entreprises et des investissements puis un choc de l'offre. l'effondrement de l'économie mondiale et une crise sociale sans précédent dans le monde.

- le choc de l’offre, les entreprises étant confrontées à des perturbations de leur circuit d’approvisionnement, à la de rupture des stocks et l’assèchement de leurs liquidités ne sont plus en mesure de produire et alimenter les marchés des biens et services ;

- un effet de cascade en raison de la forte intégration des économies des pays industrialisés et des émergents dans les chaînes de valeur mondiales. Le ralentissement de l’activité économique dans les principales économies de la planète, notamment de la Chine, des États-Unis et de l’Union Européenne impacte négativement celles du reste du monde.

Selon l’OCDE la croissance du PIB pour l'année 2020 va évoluer ainsi :

- Pour le monde entre -2,7 % (scenario optimiste) et -8,0 % (scenario pessimiste).

- Pour les principaux pays membres de l’OCDE :

* Zone euro : entre -5,2 % (scenario optimiste) et -8,0 % (scenario pessimiste);

*  États-Unis : entre -2,5 % (scenario optimiste) et -10,4 % (scenario pessimiste).

2. La situation en Afrique subsaharienne

2.1. Impact sanitaire

  • Prévisions de décès : entre 300 000 et 3 300 000 de personnes en fonction des mesures prises pour stopper la propagation du virus.

  • Comorbidité avec des pathologies préexistantes largement installées.

  • Afrique du Sud pays le plus durement frappé par la pandémie.

  • Situation sanitaire largement sous-estimée. Causes ?

  • Vastes déserts médicaux : ni structure, ni personnel de santé. Par ailleurs, des villages, des régions entières et des populations déplacées sont inaccessibles en raison de la persistance de l’instabilité politique, de l'insécurité, des conflits armés et de la défectuosité de l'infrastructure routière.

  • Manque de fiabilité des outils de collecte et d'analyse de données.

 

2.2. Riposte

 

  • Faible. Causes ?

  • Désorganisation des États.

  • Manque de ressource financière.

  • Budget public et survie des régimes en place dépendant largement de l'aide extérieure pour la plupart des pays.

  • Défaillance du système de santé.

  • Faiblesse des ressources humaines.

  • Infrastructures sanitaires.

  • Problèmes de gouvernance.

  • Dépendance à l’égard des importations pour les équipements, les médicaments et des produits pharmaceutiques.

 

2.3. Impact économique

  • Globalement impact économique atténué à cause de :

  • Recul de la croissance économique moins important comparativement aux autres régions de la planète à cause de la faible insertion de l'Afrique subsaharienne dans le commerce international (moins de 5 %) ;

  • Commerce international concentré sur une poignée de produits de base;

  • La pandémie s'installe dans des économies déjà en crise ;

  • Poids important du secteur informel.

  • Impact important :

  • Commerce intraafricain faible : 80 % à 90 % des exportations vers le reste du monde.

  • Pays exportateurs de matières premières notamment du pétrole à cause du recul de la demande mondiale (particulièrement de la Chine), et de la baisse des recettes d’exportation d'où une hausse des déficits budgétaires. Pays fortement impactés : Angola, Nigéria, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RDC, Tchad, etc.);

  • Accélération de l'inflation dans les pays à économie peu diversifiée et qui importent une grande partie de leur consommation alimentaire.

  • Pays dépendants de la Chine pour les échanges internationaux ;

  • Pays à fort flux touristique : Cabo Verde, Comores, Gambie, Libéria, Rwanda, Sao Tome et Principe, Seychelles, Ouganda, Kenya et Madagascar (voir tableau 1 ci-dessous).

  • Réduction de l’Aide publique au développement en raison de la situation financière difficile des pays donateurs.

  • Forte réduction des transferts de fonds en provenance de la diaspora en raison de la montée du chômage dans les pays d’accueil. Pays fortement impactés :  Cabo Verde, Gambie, Lesotho, Mali, Sénégal, Togo, Zimbabwe (voir tableau 1 ci-dessous).

  • Fuite de capitaux.

  • Absence de ressource pour la relance économique.

  • Augmentation des faillites des entreprises.

 

 

2.4. Impact financier

  • Dépréciation massive des monnaies nationales rendant l’émission de dettes difficiles et le service de la dette encore non soutenables.

  • Accélération de la dollarisation de nombreuses économies (RDC, Zimbabwe, etc.).

  • Impact contenu face aux principales devises internationales (dollar et yuan) pour le Franc CFA, l'Escudo et le Franc comorien arrimés à l'euro par des accords de coopération monétaire.

  • Augmentation du poids de la dette.

  • Accélération de l'inflation.

 

2.5. Impact social

  • Impact important. Causes ?

  • Arrêt de nombreux programmes d’aide humanitaire.

  • Augmentation du nombre de personnes souffrant de la sous-alimentation et de la faim.

  • Paupérisation des travailleurs occupant un emploi salarié à cause de la perte d’emploi et de la montée du chômage consécutive à la fermeture des unités de production et à l’absence de politique publique de soutien.

  • 27 millions de pauvre supplémentaires (plus de la moitié des pauvres de la planète vivent en Afrique subsaharienne notamment au Nigeria et en RDC en 2015).

  • Le secteur informel (71% de la population active) joue le rôle d'amortisseur de la crise sociale.

2.3. Conclusion

La pandémie va s'installer pour longtemps en Afrique subsaharienne. Une riposte, même massive, sans changement de paradigme économique, politique et sociale " n’est que ruine de l’âme" (Rabelais). Les obstacles qui empêchent de lutter contre les maux dont souffre l'Afrique subsaharienne et qui font le lit de la pauvreté, source d'expansion des pandémies,  sont structurellement installés et c'est depuis plusieurs décennies. Il n'y a aucune chance que les drivers du délitement des  États changent comme un coup de baguette magique à la faveur de la covid-19. Ces drivers bloquent les réformes en profondeur susceptibles d'être mises en oeuvre pour changer l'Afrique subsaharienne. Malheureusement, la covid-19 risque d'accélérer l'instabilité politique et la décomposition des États.

 

 Tableau 1

Revenus du tourismes international et transferts de fonds en provenance des migrants 

 Pays

Indicateurs

2015

2016

2017

2018

Afrique Subsaharienne

Revenus du tourisme (en % des exportations)

8,2

9,0

8,9

8,4

 

Envois de fonds (en % du PIB)

2,6

2,5

2,5

2,8

Afrique du Sud

Revenus du tourisme (en % des exportations)

9,5

9,7

9,4

8,9

Benin

Revenus du tourisme (en % des exportations)

5,4

4,0

4,8

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

1,9

1,9

1,5

1,4

Botswana

Revenus du tourisme (en % des exportations)

7,4

6,1

7,9

7,8

Burkina Faso

Revenus du tourisme (en % des exportations)

5,5

5,3

4,6

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

3,7

3,7

3,4

3,2

Cabo Verde

Revenus du tourisme (en % des exportations)

57,6

55,5

56,6

54,1

 

Envois de fonds (en % du PIB)

12,6

12,7

12,2

11,8

Cameroun

Revenus du tourisme (en % des exportations)

7,1

8,1

8,3

8,7

Comores

Revenus du tourisme (en % des exportations)

53,2

46,7

47,3

50,4

 

Envois de fonds (en % du PIB)

13,7

11,5

12,2

13,8

Congo R. D.

Envois de fonds (en % du PIB)

3,1

1,6

2,8

3,9

Gambie

Revenus du tourisme (en % des exportations)

46,1

50,6

43,8

48,3

 

Envois de fonds (en % du PIB)

9,9

14,1

15,2

12,5

Ghana

Revenus du tourisme (en % des exportations)

5,5

5,4

4,5

4,4

 

Envois de fonds (en % du PIB)

10,1

5,4

6,0

5,4

Guinée Bissau

Revenus du tourisme (en % des exportations)

6,0

6,2

4,4

5,3

 

Envois de fonds (en % du PIB)

8,1

4,8

7,8

8,8

Kenya

Revenus du tourisme (en % des exportations)

15,0

14,9

15,0

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

2,5

2,5

2,5

3,1

Lesotho

Revenus du tourisme (en % des exportations)

3,5

5,1

2,2

1,9

 

Envois de fonds (en % du PIB)

16,2

21,2

23,2

23,0

Liberia

Envois de fonds (en % du PIB)

20,6

17,7

12,3

14,1

Madagascar

Revenus du tourisme (en % des exportations)

22,4

27,4

20,8

20,2

 

Envois de fonds (en % du PIB)

2,9

2,5

2,6

3,1

Mali

Revenus du tourisme (en % des exportations)

5,9

6,1

6,1

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

6,2

5,9

5,8

6,0

Mozambique

Revenus du tourisme (en % des exportations)

4,9

3,0

3,0

5,5

 

Envois de fonds (en % du PIB)

0,9

0,8

2,0

2,0

Namibie

Revenus du tourisme (en % des exportations)

13,2

9,2

10,0

9,8

Niger

Revenus du tourisme (en % des exportations)

6,1

6,8

6,4

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

2,4

2,3

3,3

3,2

Nigeria

Revenus du tourisme (en % des exportations)

0,9

2,8

5,1

2,9

 

Envois de fonds (en % du PIB)

4,2

4,9

5,9

6,1

Rwanda

Revenus du tourisme (en % des exportations)

29,0

28,9

27,7

25,8

 

Envois de fonds (en % du PIB)

1,9

2,0

2,4

2,7

Sao Tome et Principe

Revenus du tourisme (en % des exportations)

69,5

71,6

71,5

73,2

 

Envois de fonds (en % du PIB)

6,3

5,2

4,9

4,2

Sénégal

Revenus du tourisme (en % des exportations)

10,4

10,7

10,2

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

9,9

10,4

10,2

10,1

Seychelles

Revenus du tourisme (en % des exportations)

37,2

37,3

37,4

35,4

 

Envois de fonds (en % du PIB)

1,3

1,5

1,4

1,4

Sierra Leone

Revenus du tourisme (en % des exportations)

4,7

4,4

5,1

5,2

Soudan du Sud

Revenus du tourisme (en % des exportations)

0,9

1,4

1,1

0,4

Soudan

Revenus du tourisme (en % des exportations)

19,4

21,8

17,5

20,9

Tanzanie

Revenus du tourisme (en % des exportations)

22,0

25,1

27,1

29,4

Togo

Revenus du tourisme (en % des exportations)

14,1

14,1

15,4

 

 

Envois de fonds (en % du PIB)

8,7

8,2

8,4

8,4

Ouganda

Revenus du tourisme (en % des exportations)

22,2

23,1

18,8

18,5

 

Envois de fonds (en % du PIB)

3,3

4,7

4,5

4,9

Zambie

Revenus du tourisme (en % des exportations)

8,0

9,2

7,2

7,4

Zimbabwe

Revenus du tourisme (en % des exportations)

4,8

4,8

3,4

 

 

Envoi de fonds (% du PIB)

10,3

9,0

7,6

5,6

Source : WORLD BANK, 2020, World Development Indicators, Online at :  http://datatopics.worldbank.org/world-development-indicators/

_______________________

Références bibliographiques

BSI Economics

La résilience de l’Afrique à la Covid-19 à l’épreuve de la crise économique, financière et sociale, Paris, BSI Economics

COFACE,

Baromètre Coface T1 2020. COVID-19 : vers une montée soudaine et mondiale des défaillances, Communiqué de presse, Pars, 20 avril 2020.

CNUCED,

Le développement économique en Afrique Rapport 2019 : Made in Africa − les règles d’origine, un tremplin pour le commerce intra-africain , Nations-Unis, CNUCED, Genève, 2019

IMF,

World Economic Outook Up date. A Crisis Like No Other, An Uncertain Recovery, Washington DC.

John Hopkins University

COVID-19 Dashboard by Center for Systems Science and Engeneering (CSSE) at Johm Hopkins University (JHU). URL : https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6

LEE J-W and W. MCKIBBIN (2004)

"Estimating the Global Economic Costs of SARS" in S. Knobler, A. Mahmoud, S. Lemon, A. Mack, L. Sivitz, and K. Oberholtzer (Editors), Learning from SARS: Preparing for the next Outbreak, The National Academies Press, Washington DC (0-309-09154-3)

MBABIA, Olivier

Sécurité nationale et contre les pandémies, Notes de l'IRES? N° 7, 15 juillet 2020.

NATIONS UNIES,

Le Covid-19 en Afrique. Sauver des vies et l'économie, Addis-Abeba, ECA, 2020

OECD, (2020),

http://www.oecd.org/newsroom/global-economy-faces-gravest-threat-since-the-crisis-as-coronavirus-spreads.htm

OFCE, 2020,

Évaluation de l'impact économique de la pandémie de COVID-19 et des mesures de confinement sur l'économie mondiale en avril 2020, OFCE Policy brief, 69, 5 juin 2020

OIT,

Observatoire de l’OIT: le COVID-19 et le monde du travail. Deuxième édition Estimations actualisées et analyses

OXFAM

Le prix de la dignité. Un « plan de sauvetage pour tou.te.s » pour endiguer les ravages économiques de la crise du coronavirus et rebâtir un monde pls égalitaire, Document d'Information Médias d'Oxfam, 9 avril 2020.

MCKIBBIN, Warwick and ROSHEN Fernando,

The global macroeconomic impacts of COVID-19: Seven scenarios in SSRN Electronic Journal - April 2020 DOI : 10.2139/ssrn.3547729

WORLD BANK, 2020,

Global Economic Prospects, June 2020. Washington, DC: World Bank. DOI: 10.1596/978-1-4648-1553-9. License: Creative Commons Attribution CC BY 3.0 IGO.

WORLD BANK, 2020,

World Development Indicators, Online : http://datatopics.worldbank.org/world-development-indicators/

https://www.indexmundi.com/fr/matieres-premieres/

https://www.banquemondiale.org/fr/publication/global-economic-prospects#firstLink31666

https://www.knomad.org/sites/default/files/2019-04/Migrationanddevelopmentbrief31.pdf

https://www.un.org/development/desa/publications/world-population-prospects-2019-highlights.html#:~text=The%20world's%20population%20is%20expected,United%20Nations%20report%20launched%20today.

https://www.mckinsey.com/industries/agriculture/our-insights/winning-in-africasagricultural-market

https://fr.wfp.org/communiques-de-presse/rapport-de-lonu-la-faim-dans-le-mondepersiste-alors-que-lobesite-continue-de

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200506-apr%C3%A8s-le-covid-l-urgence-nouvelles-politiques-%C3%A9conomiques-africaines

https://fr.investing.com/commodities/

https://www.boursorama.com/bourse/indices/internationaux

https://www.contrepoints.org/2020/04/22/369754-coronavirus-chine-monnaie-le-basculement-du-monde

https://www.undp.org/content/undp/en/home/newscentre/news/2020/COVID19_Crisis_in_developing_countries_threatens_devastate

_economies.html

https://africacdc.org/covid-19/

http://cmmid.github.io/topics/covid19/reports/COVID10k_Africa.pdf

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30411-6/fulltext

https://www.santheafrica.org/news/covid-19-afrique-vous-avez-dit-myst%C3%A8re-0

http://www.rfi.fr/fr/afrique/20200506-apr%C3%A8s-le-covid-l-urgence-nouvelles-politiques-%C3%A9conomiques-africaine

https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019

 

 

Copyright @ 2006-2020 Centre d'études stratégiques du bassin du Congo   -   Tous droits réservés