cesbc.orgScience Politique

Partager le savoir                                                                                                             

Le CesbcPublications ArchivesLiensContactWebmail

Pointe Noire : la gare

Copyright @ 2006 Cesbc

 

 

RWANDA

RETOUR AU GÉNOCIDE

D'avril à juillet 1994, un génocide, reconnu par les juridictions internationales, s'est déroulé au Rwanda. Un million de morts en cent jours, dans des conditions de violences humaines inimaginables, sont à déplorer pour la seule raison qu'ils étaient identifiés officiellement comme « Tutsi » ou, pour quelques uns, comme « Hutu » complice des « Tutsi ».

Le Conseil de Sécurité de l'ONU, (la France et les Etats-Unis en sont des membres permanents), et la Belgique ont été particulièrement impliqués dans les décisions qui ont été prises par la communauté internationale avant, pendant et après son déroulement.

Alors que la Belgique a reconnu en partie ses responsabilités dans ce qui s'est passé au Rwanda, la France a toujours nié être impliquée à quel que niveau que ce soit dans ce drame comme le souligne les conclusions du «  Rapport de la mission d'information de la Commission de la défenses nationale et des forces armées et de la Commission des affaires étrangères sur les opérations militaires menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994 ». Selon Paul Quilès qui était à la tête de la mission, « Au moment où le génocide se produit, la France n'est nullement impliquée dans ce déchaînement de violences. » Pourtant des documents, des témoignages, des avis d'experts tendent à prouver que l'implication de la France est allée au-delà de l'imaginable.

Les conclusions de la Mission française n'ont pas découragé les Rwandais. Certains d'entre eux ont déposés des plaintes devant le Tribunal aux armées de Paris. Il s'agit avant tout de rendre leur dignité à ceux qui auraient pu être victimes de l'action de la France au Rwanda traversé par un génocide.

Cette action explique aujourd'hui le transfert à la justice française de certaines archives de la présidence française relatives au Rwanda.

Pour en savoir plus voir :

La Commission d'enquête citoyenne

En Belgique:

Enquête parlementaire

Le Réseau Voltaire

En France

La mission d'information sur le Rwanda

 


POLITIQUE INTERNATIONALE

GÉNOCIDE AU RWANDA :

DES ARCHIVES METTENT EN CAUSE LA FRANCE

La France a soutenu le régime rwandais alors qu'elle avait connaissance - contrairement à ce qu'elle a affirmé - dès 1990 de « prémices du génocide » au Rwanda de 1994, selon le journal Le Monde qui cite des archives de la présidence française.

Certains de ces documents ont été transmis le 27 juin à la juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) Florence Michon, chargée d'une information judiciaire ouverte en décembre 2005 pour « complicité de génocide » et « complicité de crime contre l'humanité » visant l'armée française.

Dès début octobre 1990, « les prémices du génocide étaient visibles », affirme le quotidien lundi. Il cite notamment un télégramme diplomatique du 12 octobre du colonel René Galinié, alors attaché de défense français à Kigali, qui s'alarme de la multiplication des arrestations arbitraires de Tutsis ou de personnes proches des intérêts des Tutsis par le régime du président hutu Juvénal Habyarimana.

« Il est à craindre que ce conflit finisse par dégénérer en guerre ethnique », écrit l'officier.

Mais la France continue de penser qu'il faut « aider Habyarimana coûte que coûte et endiguer l'influence anglo-saxonne dans la région portée par l'Ouganda qui soutient la rébellion tutsie », ajoute Le Monde.

 Le 3 février 1991, l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major des armées, soumet diverses options envisagées, notamment l'envoi d'un détachement qui devrait « durcir le dispositif rwandais » mais qui pourrait être interprété par les autorités rwandaises comme « un soutien inconditionnel à leur politique », indique-t-il dans une note. Ce détachement est envoyé le 21 mars.

L'ambassadeur Georges Martres écrit le 19 janvier 1993 un télégramme dans lequel il fait état du témoignage d'un ancien membre des « escadrons de la mort » du nom de Janvier Afrika, selon lequel le président Habyarimana aurait intimé « l'ordre de procéder à un génocide systématique en utilisant, si nécessaire, le concours de l'armée ».

Le président Habyarimana a été assassiné le 6 avril, donnant le coup d'envoi d'un génocide qui a fait 800 000 morts, essentiellement des membres de la minorité tutsie et des opposants hutus, en une centaine de jours.


POLITIQUE INTERNATIONALE

Bertin NZÉLOMONA

LA POLITIQUE ETRANGÈRE DU CONGO BRAZZAVILLE (1979-1991) :

UN TISSU DE CONTRADICTIONS

Le IIIe congrès extraordinaire du Parti Congolais du Travail (PCT), tenu du 26 au 31 mars 1979, après 10 ans d'échec de la révolution marxiste avait la mission de redresser la situation économique chaotique et l'instabilité politique permanente du pays, notamment après l'assassinat de son président fondateur, le "timonier de la révolution", Marien Ngouabi, le 18 mars 1979, dans sa résidence présidentielle située au sein même de l'état-major de l'armée. Mais ce congrès accoucha d'une plateforme ambiguë, incapable de déboucher sur une politique cohérente.

I. LA REFORME DU PROGRAMME DU PARTI

Le IIIe congrès fut qualifié d’extraordinaire parce qu’il s’est tenu en dehors de la périodicité statutaire des congrès triennaux du parti. Mais, il le fut surtout par sa charge considérable de résorber la double crise : la crise du parti au pouvoir miné par des contradictions internes graves, qui se devait d’affirmer et de jouer son rôle dirigeant, et la crise socio-économique sans précédent se caractérisant par la montée jamais connue du chômage, la dégradation de la situation sociale et l’accumulation des arriérés de salaires des fonctionnaires, tout aussi inédites.

Il convient en effet d’insister sur le contexte social et politique pour comprendre les mesures ambiguës qui furent adoptées par ce congrès. En 10 ans de parti unique dirigeant, non seulement le marasme économique avait atteint des proportions inquiétantes, mais aussi, fait préoccupant, l’instabilité politique avait valu au pays deux Constitutions (de 1970 à 1977) et un Acte fondamental (soit une troisième Constitution de 1977 à 1979), ainsi que l’usurpation du pouvoir par l’armée, organisée en Comité Militaire du Parti (CMP), après l’assassinat du président du parti et chef de l’État Marien Ngouabi. Cette évolution atypique constituait une grave entorse aux règles, statuts et programme du parti. Elle représentait une flagrante violation de l’idéologie même du parti, injustifiée et incomprise par les militants, la base du parti et le peuple congolais. Le parti unique monopoleur était dans une véritable impasse.

Malheureusement, le Comité Préparatoire de ce congrès, dirigé par Denis Sassou Nguesso et Jean-Pierre Thystère Tchicaya, se limita à sanctionner et à déposer le CMP, le 5 février 1979, et se détourna des missions prioritaires fondamentales. Il se contenta de réhabiliter le parti dans ses prérogatives historiques de rôle dirigeant, sans penser à s’attaquer aux causes de cette dérive ni songer à épurer le parti des maux qui l’avaient miné. Sa préoccupation fut d’épargner les principaux dirigeants historiques, les caciques, de toute tentative de mise en cause et de récupérer l’appareil du parti et la nomenklatura, réunis, en tant qu’instruments précieux et expérimentés placés au service de la nouvelle direction du parti. Ce qui permettait de faire main basse sur le pouvoir. En vérité, ce congrès fut celui de la prise du pouvoir par Sassou Nguesso, qui a fait table rase de la rigueur idéologique et politique du parti. .

...
 

Pour lire l'intégralité de l'article, cliquez ici

 

 

Pour visualiser les fichiers en PDF, vous avez besoin d’installer Adobe™ Reader. Télécharger Adobe™ Reader

Copyright @ 2006-2007 Centre d'études stratégiques du bassin du Congo   -   Tous droits réservés

Conception : Aimé D. Mianzenza

Réalisation : Daniel Matokot, Sidonie Matokot-Mianzenza, Aimé D. Mianzenza, Graziella Mianzenza