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BANGUI |
Introduction La République Centrafricaine (RCA) est enclavée au cœur de l'Afrique. Le pays s'étend sur 623 000 km² en nord de l'équateur, entre 14°20 et 27°25 Est et 2°16 et 11°20 Nord. La RCA partage sa frontière sa frontière avec cinq pays : le Tchad au nord sur 1 197 km, le Soudan à l'est sur 1 165 km, le Cameroun à l'ouest sur 797 km et, au sud le Congo-Brazzaville sur 467 km et la République démocratique du Congo sur 1 577 km le long du fleuve Oubangui. De part sa position géographique, la Centrafrique est au centre de cet espace que Dominique Darbon a qualifié de "grande ceinture des crises ", bloc formé par l’ensemble des États allant de l’Angola au Soudan et à la Somalie et où « l’ingouvernabilité est devenue la règle ». Sur cet espace, des états de nature hobbesiens y ressurgissent dans la violence, créant des situations de guerre civile permanente (Mianzenza, 2004). Conséquence : des régions entières échappent à toute autorité. Depuis 1960 la RCA a connu quatre coups d'État, des dizaines de mutineries, de tentatives de putsch et de rébellions. " La frénésie de certaines personnalités civiles et militaires à rechercher le pouvoir politique à tout prix et à s'y accrocher coûte que coûte, a eu comme conséquence la relégation au second plan, sinon la banalisation, de toutes les considérations liées au progrès socio-économique de la population et à la construction d'une véritable nation pouvant faire la fierté de son peuple tant au plan intérieur qu'au plan extérieur." (RCA-Primature, Mémorandum présenté par le Gouvernement dans le cadre de la Consultation UE/ACP, l'Article 96 de l'Accord de Cotonou, juin 2003). En conséquence, les centrafricains ont assisté à la désintégration progressive de leur pays, les institutions publiques 'l'armée, la gendarmerie, la police et la justice) désertant, à chaque rébellion ou mutinerie, l'intérieur du pays. Ceci se traduit par une situation d'insécurité élevé sur l'ensemble du territoire (Nations Unies, 2006). La Centrafrique est l'un des pays les moins développés d'Afrique. Son économie pâtit de l'instabilité politique chronique, de la mauvaise gouvernance, de l'enclavement de son territoire et de l'instabilité des prix de ses exportations, de l'endettement, etc. Pour ses approvisionnements extérieurs, la Centrafrique est tributaire de l'axe Oubangui-Congo-CFCO et des routes vers le Tchad et le Cameroun. La dégradation de la situation politique dans un de ces pays, particulièrement le Congo-Brazzaville et le Cameroun, a un impact immédiat en RCA. Son Pib par habitant qui était de 430 dollars US en 1965 est passé à 470 dollars US en 1977. Depuis, l'économie centrafricaine n'a cessé de régresser au point que le Pib n'était plus que de 349 dollars US en 1995, 280 dollars en 2000 et 310 dollars en 2004 (FMI, Perspectives économiques régionales, avril 2007). Au prix du marché, le Pib par habitant a reculé de 34% en un un quart de siècle mais plus en terme réel. Les projections réalisées par le PNUD à partir des études réalisées en 1992 (enquêtes sur la consommation des ménages) et les résultats des enquêtes sur les ménages en milieu urbain et rural conduites en 2003, présagent d'une évolution des indicateurs de la pauvreté peu optimiste en ce qui concerne la réalisation des Objectifs du Millénaire sur le Développement (OMD). En 2004 la Centrafrique comptait 3,8 millions d'habitants (RGPH 2003) ; un peu plus de 71 % vivaient en dessous du seuil de pauvreté contre 63 % en 1993. La grande question que posent aujourd'hui les centrafricains est comment arrêter la dégradation de la situation alors que le pays ne maque pas d'atouts pour son développement à commencer par la diversité de ses ressources naturelles (diamant, uranium, forêt, agriculture) ? Lire la suite :
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