Afrique - International

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DES ECRIVAINS AFRICAINS ET MALGACHE REPONDENT

 À MONSIEUR NICOLAS SARKOZY APRÈS LE DISCOURS DE DAKAR

Réagissant au discours du Chef de l'État de la République française, Nicolas Sarkozy, à Dakar le 26 juillet 2007,  des écrivains africains se sont joints au Malgache Raharimanana pour répondre au président français.

Le texte est disponible ici

 

 

Aimé D. MIANZENZA

RETOUR À LA CASE MITTERRAND ?

On peut se poser la question après les déclarations de Jean-Marie Bockel, en ouverture des Journées de la coopération internationale et du développement 2007.

En effet, le secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la francophonie, a prononcé mardi à Paris un discours définissant les grandes lignes de la politique de la France en matière d’aide aux pays en développement.

Jean-Marie Bockel a annoncé notamment que la France, dorénavant, conditionnera son aide au développement aux engagements en matière de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption.

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LES NOUVEAUX CONTOURS

DE LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA FRANCE

Le président français Nicolas SARKOZY a exposé jeudi 26 juillet à Dakar (Sénégal) sa vision d'un "partenariat" renouvelé entre la France et l'Afrique, appelant celle-ci à ne pas "ressasser le passé" colonial et à s'engager vers la bonne gouvernance.

Dans une allocution prononcée à l'université Cheikh ANTA DIOP de Dakar devant un parterre de près de mille personnes dont des centaines d'étudiants, le président français a qualifié la colonisation de "grande faute". "Je ne suis pas venu nier les fautes, ni les crimes, car il y a eu des fautes, et il y a eu des crimes", a dit Nicolas SARKOZY en évoquant "la traite négrière" et "l'esclavage". Toutefois il a refusé toute idée de "repentance" car "nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées". Selon Nicolas SARKOZY "la colonisation n'est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l'Afrique", citant les guerres, les génocides, la corruption, les gaspillages.

"Je suis venu vous proposer, jeunes d'Afrique, non de ressasser ensemble le passé mais d'en tirer ensemble les leçons et de regarder ensemble vers l'avenir", a-t-il souligné. Précisant sa pensée, Monsieur SARKOZY a ainsi prôné un "partenariat entre nations égales en droits et en devoirs" et affirmé que la France sera "aux côtés" de l'Afrique sur le chemin de la bonne gouvernance et dans son combat contre la corruption et la misère.

S'il y a bien un continent qui doit comprendre que nos destins sont liés, c'est le nôtre", "Et si il y a bien une responsabilité pour la France, c'est de faire comprendre aux Européens que les jeunes Africains ont le droit au développement, à la croissance, à la formation et à l'emploi, mais pour aider leur pays, pas pour quitter leur pays."Il a exhorté à ce propos les jeunes Africains formés en Europe à revenir dans leur pays pour "bâtir l'Afrique" : "Il faut mettre un terme au pillage des élites africaines dont l'Afrique a besoin pour se développer", a-t-il souligné. Il a promis le soutien de la France pour aider le continent à s'engager dans la voie d'une "Renaissance africaine". La France, a-t-il précisé, veut ainsi mettre sur pied avec l'Afrique un "développement partagé", une "stratégie commune dans la mondialisation", des universités, laboratoires, projets et pôles de compétitivité communs, une politique d'immigration "négociée" et "décidée ensemble".

S'agissant de l'immigration, le Président français a affirmé que "La France est un pays ouvert, un pays généreux, la France aime l'Afrique, la France n'a pas l'intention de piller les élites africaines", avant d'ajouter : "Nous ne pouvons pas accueillir tout le monde".


L'allocution de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République française, prononcée à l'Université Cheickh ANTA DIOP de Dakar est disponible sur le site de l'Élysée en cliquant ici

 

 

FRANCE / IMMIGRATION / TEST ADN

Lors de son dernier voyage au Mali et au Bénin comme Ministre de l'intérieur et de l'administration du territoire, Nicolas Sarkozy a pu mesurer le fossé qui séparait désormais la France et ses anciennes possessions d'Afrique principalement en raison de la question  de l'immigration.

Ce fossé est née avec de la dévaluation du franc Cfa vécue comme une trahison par les dirigeants africains. Ensuite les divergences se sont accumulées au fil des années depuis 1994, avec notamment la réforme du Ministère de la coopération et le durcissement progressif de la politique d'immigration en France.

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PAIX ET SÉCURITÉ EN AFRIQUE

Le 30 septembre 2007

LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE ALPHA OUMAR KONARÉ DEMANDE LA SUPPRESSION DES BASES MILITAIRES EN AFRIQUE

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a tenu sa 5749e séance le 25 septembre 2007 à New York (USA) sous la présidence de Nicolas Sakorzy Président de la République française.

Cette session dont l'ordre du jour était Paix et Sécurité en Afrique  a vu la participation des chefs d'État africains suivants : Thabo Mbéki (Afrique du Sud), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et John Agyekum Kufuor (Ghana). Par ailleurs, Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’Union africaine était invité ès qualités.

Au cours de son intervention, Alpha Konaré a souligné que " la responsabilité première de la paix sur le continent, c’est d’abord l’affaire des Africains et que les africains devaient l'assumer." Il a insisté sur le fait que les partenaires de l'Afrique laissent les Africains gérer leurs affaires. Pour le président de la Commission de l'Union africaine, " la dynamique de l’intégration en Afrique doit nécessairement conduire au dépérissement des bases militaires étrangères sur le continent africain. C’est cela qui va aussi contribuer à renforcer les capacités africaines à maintenir l’Afrique unie, parce que la force de l’Afrique est dans son unité et dans sa capacité d’être responsable."

 

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Pour lire l'ensemble des interventions prononcées au cours de la 5749e session du Conseil de Sécurité des Nations Unies prière de voir le compte rendu de la session ; il est disponible ci-dessous.

 

 

 

Bertin NZÉLOMONA

LA POLITIQUE ETRANGÈRE DU CONGO BRAZZAVILLE (1979-1991) :

UN TISSU DE CONTRADICTIONS

Le IIIe congrès extraordinaire du Parti Congolais du Travail (PCT), tenu du 26 au 31 mars 1979, après 10 ans d'échec de la révolution marxiste avait la mission de redresser la situation économique chaotique et l'instabilité politique permanente du pays, notamment après l'assassinat de son président fondateur, le "timonier de la révolution", Marien Ngouabi, le 18 mars 1979, dans sa résidence présidentielle située au sein même de l'état-major de l'armée. Mais ce congrès accoucha d'une plateforme ambiguë, incapable de déboucher sur une politique cohérente.

I. LA REFORME DU PROGRAMME DU PARTI

Le IIIe congrès fut qualifié d’extraordinaire parce qu’il s’est tenu en dehors de la périodicité statutaire des congrès triennaux du parti. Mais, il le fut surtout par sa charge considérable de résorber la double crise : la crise du parti au pouvoir miné par des contradictions internes graves, qui se devait d’affirmer et de jouer son rôle dirigeant, et la crise socio-économique sans précédent se caractérisant par la montée jamais connue du chômage, la dégradation de la situation sociale et l’accumulation des arriérés de salaires des fonctionnaires, tout aussi inédites.

 

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Rwanda.

RETOUR SUR LE GÉNOCIDE

D'avril à juillet 1994, un génocide, reconnu par les juridictions internationales, s'est déroulé au Rwanda. Un million de morts en cent jours, dans des conditions de violences humaines inimaginables, sont à déplorer pour la seule raison qu'ils étaient identifiés officiellement comme « Tutsi » ou, pour quelques uns, comme « Hutu » complice des « Tutsi ».

Le Conseil de Sécurité de l'ONU, (la France et les Etats-Unis en sont des membres permanents), et la Belgique ont été particulièrement impliqués dans les décisions qui ont été prises par la communauté internationale avant, pendant et après son déroulement.

Alors que la Belgique a reconnu en partie ses responsabilités dans ce qui s'est passé au Rwanda, la France a toujours nié être impliquée à quel que niveau que ce soit dans ce drame comme le souligne les conclusions du «  Rapport de la mission d'information de la Commission de la défenses nationale et des forces armées et de la Commission des affaires étrangères sur les opérations militaires menées par la France, d'autres pays et l'ONU au Rwanda entre 1990 et 1994 ». Selon Paul Quilès qui était à la tête de la mission, « Au moment où le génocide se produit, la France n'est nullement impliquée dans ce déchaînement de violences. » Pourtant des documents, des témoignages, des avis d'experts tendent à prouver que l'implication de la France est allée au-delà de l'imaginable.

Les conclusions de la Mission française n'ont pas découragé les Rwandais. Certains d'entre eux ont déposés des plaintes devant le Tribunal aux armées de Paris. Il s'agit avant tout de rendre leur dignité à ceux qui auraient pu être victimes de l'action de la France au Rwanda traversé par un génocide.

Cette action explique aujourd'hui le transfert à la justice française de certaines archives de la présidence française relatives au Rwanda.

 

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