Centre d'études stratégiques du bassin du Congo

 

Thomas Lubanga Dyilo

 

Bosco NTAGANDA

 

Mathieu Ngudjolo Chui

 

Germain Katanga

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA JUSTICE INTERNATIONALE

 

LES QUATRE POURSUiVIS PAR LA CPI POUR LES CRIMES AU KIVU

 

Mathieu Ngudjolo Chui

Statut

Inculpé

Description du statut

Mandat d’arrêt scellé délivré par la CPI le 6 juillet 2007; arrêté et transféré au siège de la CPI le 6 février 2008; comparution initiale devant la Cour le 11 février 2008; charges confirmées le 26 septembre 2008

Fonction

Ancien dirigeant du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) et colonel de l'armée nationale du gouvernement de la RDC (FARDC)

Faits

Mathieu Ngudjolo Chui est le troisième suspect arrêté dans le cadre de l’enquête que le Procureur de la CPI mène en RDC depuis juin 2004.

Ancien dirigeant du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) et colonel de l'armée nationale du gouvernement de la RDC (FARDC). Mathieu Ngudjolo Chui, également connu sous le nom de Mathieu Ngudjolo ou Cui Cui Ngudjolo est né le 8 octobre 1970 à Bunia en Ituri, province située dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). D'appartenance supposée à l'ethnie lendu, il est marié et père de deux enfants.

Il entame rapidement une carrière militaire et devient caporal dans les Forces armées zaïroises (FAZ) au temps de Mobutu Sese Seko. Quand la guerre éclate en 1996, il déserte des FAZ, qui sont balayées en huit mois par une rébellion congolaise soutenue par le Rwanda. Pendant quatre ans, il suit avec succès une formation d'infirmier à Bunia.

En 2003, Ngudjolo aurait été nommé parmi les trois plus hauts dirigeants des forces alliées du Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI) et de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI).

Fin 2003, il est arrêté par l'ONU pour le meurtre d'un chauffeur de taxi-moto à Bunia. Il est libéré en 2004 faute de preuve.

En juin 2005, il co-fonde et prend la tête du Mouvement révolutionnaire congolais (MRC), une milice qui continuera à semer la terreur en Ituri. En juillet 2006, il signe un accord de paix avec Kinshasa, promettant de faire démobiliser ses hommes contre la promesse d'une amnistie générale. Il est nommé colonel des FARDC (forces armées de la RDC) en décembre 2006 avant de quitter l'Ituri en novembre 2007 pour un centre de formation militaire pour officiers à Kinshasa, où il se trouve au moment de son appréhension.

Entre janvier 2002 et décembre 2003, plus de 8000 civils ont trouvé la mort et plus d’un demi-million de personnes ont été contraintes d’abandonner leur foyer en Ituri en raison du conflit armé opposant la FNI à d’autres milices armées dans la région de l’Ituri. Entre janvier 2003 et mars 2003 au moins, le FNI et le FRPI (Force de résistance patriotique en Ituri) auraient mené une attaque – revêtant un caractère systématique ou généralisé – dirigée contre la population civile de certaines parties du territoire de l’Ituri.

Mathieu Ngudjolo, en sa qualité de plus haut commandant de la FNI, aurait joué un rôle essentiel dans la planification et la mise en œuvre, le 24 février 2003 ou vers cette date, d’une attaque menée sans discrimination contre le village de Bogoro, sur le territoire de l’Ituri de concert avec des commandants du FRPI. Il aurait aussi ordonné à ses subordonnés d’exécuter cette attaque.

Le 24 février 2003 au matin, des membres de la milice de Ngudjolo auraient pénétré dans le village de Bogoro et auraient mené une attaque sans discrimination, dirigée principalement contre des civils d’ethnie Hema. La FNI aurait fait participer activement des enfants âgés de moins de quinze ans à cette attaque. Au moins 200 civils sont morts au cours de l’attaque. De plus, les survivants auraient été enfermés dans un bâtiment où s’entassaient les cadavres. Par ailleurs, des femmes et des filles auraient été enlevées et réduites à la condition d’esclaves sexuelles.

Le 6 février 2008, Ngudjolo est arrêté à Kinshasa par les autorités congolaises et transféré le lendemain au siège de la Cour pénale internationale à La Haye.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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