
| Centre d'études stratégiques du bassin du Congo (Cesbc) Centre d'études stratégiques du bassin du Congo = ISSN 2493-5387 CesbcPresses : Indicateur éditeur : 979-10-90372 Retrouvez le Cesbc sur Facebook |
Mai 2004 - Mai 2019 : 15ème Anniversaire du Cesbc
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LASSANE NTSIBA-MADZOU Enseignant-Chercheur à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines. Université Marien NGOUABI, République du Congo Représentations liées aux activités de santé préventive par les populations autochtones du Département de la Likouala Cet article rend compte d’une recherche sur les représentations liées aux activités de santé préventive des populations autochtones. Il présente et analyse les données quantitatives et qualitatives recueillies, à travers le questionnaire et les entretiens semi-directifs, auprès d’un échantillon composé d’autochtones et de bantous (groupe témoin) dans le département de la Likouala. Les résultats montrent que dans l’ensemble, les autochtones et les bantous connaissent l’utilité de la vaccination et ont recours aux services de vaccination. Cependant les données sur la vaccination des enfants, dont les parents ont déclaré n’avoir pas été vaccinés, montrent qu’il y a un phénomène de résistance à la vaccination. L’analyse des données recueillies permet de montrer que les comportements des parents d’enfants non vaccinés sont déterminés, non seulement par les sentiments éprouvés, des attitudes et représentations traduisant leur vécu par rapport au vaccin et à la vaccination mais aussi par des éléments du contexte social, économique et culturel. Le phénomène de résistance à la vaccination observé est lié à un ensemble de facteurs psychologiques, sociaux, économiques et culturels.) Lire la suite ici
| | Hilaire ELENGA et Timothée NSONGO en collaboration avec Ormelian Sisley Fred NTONDÉLÉ NTADI 
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Jean-Florent MAKAYA-KOKOLO Avant-propos Jean-Florent Makaya-Kokolo a soutenu sa thèse de doctorat d'État es Sciences Économiques sur les questions de financement de l'industrialisation intravertie. Au cœur d'une telle stratégie, il a placé le surplus économique potentiel, dans le sillage de Paul BARAN. Au niveau de l'industrialisation au sens strict, il a proposé des pistes novatrices pour doter les pays africains d'une industrie lourde capable de produire des machines outils et autres. C'était en 1985. Une fois recruté à l'Université Marien Ngouabi comme enseignant-chercheur, il a travaillé sur la relation entre la culture et le niveau de développement technologique. Il est décédé en 1998 et cet article à été retrouvé parmi ses documents. Pour honorer sa mémoire, le Dr Kitsoro Firmin Christin KINZOUNZA qui fut membre du jury de soutenance de sa thèse d'État met à la disposition du public cette étude jamais publiée. Kitsoro Firmin Ch. KINZOUNZA Économiste Enseignat-chercheur, Consultant international Ancien Directeur de l'École Nationale d'Administration et de Magistrature Université Marien NGOUABI, Brazzaville République du Congo * * * * * La portée de la crise culturelle sur les systèmes économiques africains L'une des vérités scientifiques que l'Économie politique dominante enseigne aux nouveaux étudiants dès la première année des Facultés des Sciences économiques est que tout système économique est caractérisé par trois facteurs : la culture, le cadre institutionnel et la technique. C'est peut-être pour l'avoir appris plus tôt que l'élite originaire d'Afrique en général, du Congo en particulier, « oublie » si vite cette vérité fondamentale. Il conviendrait de rappeler ces facteurs tout en les soulignant à grands traits. 1.2. Le premier est la culture La culture sert d'esprit au système économique. Elle est constituée par l'éthique d'où émanent les mobiles déterminants de l'activité économique et l'arme universelle qui permet à toute société de relever les défis de quelque ordre que ce soit, à savoir la technologie. 1.3. Le second facteur est le cadre institutionnel Le cadre institutionnel tient lieu d'âme ou de substance au système. Il est formé d'institutions juridiques, politiques et sociales qui définissent l'unité centrale dans laquelle se développe l'activité économique (le domaine pour le système féodal, l'entreprise pour le capitalisme) et les relations entre les agents économiques (le rôle de l'État, le statut du travail, le régime de la propriété, etc.). 1.4. Enfin le troisième facteur est la technique La technique constitue le corps ou la matière économique. Il s'agit en fait de la qualité de la technique principale de production. On remarque que les systèmes économiques dont la technique principale est restée rudimentaire ne réalisent pas de progrès technique significatif et demeurent par conséquent sous-développés. Par contre, une technique principale évoluée détermine un grand progrès technique qui entraîne le développement des systèmes économiques considérés. Or la qualité de la technique et la rigueur des institutions dépendent du modèle culturel. 1.5. C'est la culture qui détermine le cadre institutionnel et la qualité de la technique C'est une évidence : l'esprit (la culture) commande l'âme (les institutions) et le corps (la technique). En fonction des mobiles déterminants de l'activité économique et du développement technologique que celle-ci suscite, le système économique se dote des institutions appropriées et exige l'utilisation de la technique la plus efficiente. Cette détermination des institutions et de la technique par la culture est lourde de conséquences. Lire la suite ici
| | Dieudonné Florent NDOUKISSILA-MBAMBI 
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Bob BOUNGOU-BOKO 
Nouvelle édition, revue, corrigée, augmentée |
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Aimé Dieudonné MIANZENZA et Sidonie MATOKOT-MIANZENZA Les thèses de doctorat congolaises soutenues de 1960 à 2018 De la mise en place du premier établissement d’enseignement supérieur en République du Congo en 1958 à la fin de la première moitié des années 1970, le nombre d’étudiants congolais en migration internationale dépassait largement celui fréquentant les établissements d’enseignement supérieur locaux. Il a représenté au moins 50 % des étudiants congolais voire plus au cours de la décennie 1960. Ce nombre a progressivement baissé avec la création de l’Université de Brazzaville et de l’Institut national supérieur des Sciences de la santé (INSSSA). Pour cette raison, la majorité des thèses congolaises ont été soutenues à l'étranger. Au total 1917 thèses de doctorat toutes disciplines confondues (hors sciences de la santé) soutenues sur la période 1961-2018 ont été authentifiées et référencées dans l'Édition 2019 du Catalogue de thèses de doctorat édité par CesbcPresses. Le nombre de thèses est supérieur au nombre d’auteurs. En effet, 197 thèses sur 1917 (soit 10,88 % du total) ont été soutenues par 97 auteurs dont 3 femmes et 94 hommes. Des auteurs ont soutenu plusieurs thèses (souvent une thèse de doctorat de 3ème cycle et une thèse de doctorat d’État) dans la même discipline, dans des disciplines différentes ou dans des pays différents. Le nombre d’auteurs est donc de 1 820 dont 138 femmes (7,60 %) et 1 682 hommes (92,40 %). La France est le pays qui apporte la contribution la plus importante avec 1661 unités soit 86,50 % du total. Les thèses soutenues de ce pays se répartissant de la manière suivante : 119 soutenues par les femmes (soit 7,16 %) et 1542 soutenues par les hommes (soit 92,84 %). En tenant compte des personnes ayant soutenu plus d'une thèse, le nombre d’auteurs est de 1586 dont 118 femmes (7,44 % du total) et 1468 hommes (92,56 % du total). Les thèses « françaises » proviennent de 111 établissements dont 110 de France métropolitaine et une (1) de France d’Outre-mer. Le Congo vient en deuxième position avec 137 références (soit 7,15 % du total). Toutes ces thèses ont été soutenues à l’Université Marien Ngouabi (UMNG) de Brazzaville. Cette contribution semble a priori modeste alors que l’implantation de l’enseignement supérieur au Congo remonte à 1958 avec la création de l’Institut d’études supérieures, première étape d’une université en Afrique Centrale qui deviendra le 3 décembre 1959, Centre d’études administratives et techniques supérieures, avec une propédeutique littéraire et une propédeutique scientifique. Cependant quand on rapporte les données à partir de 2003, l’année de soutenance de la première thèse à l’Université Marien Ngouabi, cette part augmente très sensiblement : 25,51 % du total pour la période 2003-2017 ; 31,79% du total pour la période 2011-2017. Cent-dix-neuf (119) thèses de doctorat proviennent de cinquante-six (57) établissements de dix-neuf pays. Parmi les principaux pays formateurs se classent également, par ordre d’importance, la Belgique, le Sénégal et l’Italie. La Belgique apporte quant à elle 25 références soit 1,31 % du total. Quarante-huit (49) références proviennent de onze pays non-africains suivants dans les proportions suivantes : - l’Italie (17 références soit 0,89 %) ; - l’Allemagne (7 références soit 0,37 %) ; - la Russie y compris l’ancienne URSS (6 références soit 0,31 %) ; - la Chine (4 références soit 0,21 %) ; - le Canada (4 références soit 0,21 %) ; - les États-Unis d’Amérique (3 références soit 0,16 %) ; - le Royaume Uni (3 références soit 0,16%) ; - l’Autriche (1 référence soit 0,05 %) ; - l’Espagne (1 référence soit 0,05) ; - la Suisse (1 référence soit 0,05 %) ; - l’Ukraine (1 référence soit 0,05 %) ; - Cuba (1 référence soit 0,05 %). Quarante-quatre (44) références proviennent de sept pays africains suivants : - le Sénégal (20 soit 1,04 %) ; - Cameroun (9 soit 0,47 %) ; - la République démocratique du Congo (7 soit 0,37 %) ; - la Côte d’Ivoire (5 soit 0,26 %) ; - le Benin (1 soit 0,05 %) ; - le Burkina Faso (1 soit 0,05 %) ; - le Gabon (1 soit 0,05 %). La distribution des thèses par période montre une concentration des soutenances sur la décennie 1980 avec 688 thèses soit 35,80 % du total et leur important recul après 1987. Le repli est de 36,97 % en 1991-2000 par rapport à la décennie précédente et de 25,17 % en 2001-2010 par rapport à 1991-2000. Ce reflux devrait se poursuivre pour la décennie 2011-2020. Distribution des thèses par grandes disciplines : 1960-2018 Discipline | Total | Unité | % | Lettres et Sciences humaines | 695 | 36,25 | Sciences juridiques | 314 | 16,38 | Science politique | 50 | 2,61 | Sciences économiques | 235 | 12,26 | Science de gestion | 35 | 1,83 | Démographie | 6 | 0,31 | Sciences de la Nature et Mathématiques | 582 | 30,36 |
La distribution des thèses par grandes disciplines est resumée au tableau précédent. montre une concentration des soutenances sur la décennie 1980 avec 688 thèses soit 35,80 % du total et leur important recul après 1987. Le repli est de 36,97 % en 1991-2000 par rapport à la décennie précédente et de 25,17 % en 2001-2010 par rapport à 1991-2000. Ce reflux devrait se poursuivre pour la décennie 2011-2020. La répartition des thèses selon le genre fait apparaître un déséquilibre très important en faveur des hommes . - le nombre de thèses soutenues par les femmes est de 141 soit 7,40 % du total ; - le nombre de thèses soutenues par les hommes s’élève à 1776 soit 92,60 % du total. | | Antoine NGAKOSSO Finances publiques, cycles économiques et dette publique Préface de Aimé Dieudonné MIANZENZA Évry, CesbcPresses, octobre 2018, 354 pages 
| Joseph MFOUNDOU La scolarisation des enfants des populations autochtones en République du Congo, Préface de Véronique Évry, CesbcPresses, juillet 2018, 224 pages 
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Aimé Dieudonné MIANZENZA Sidonie MATOKOT-MIANZENZA République du Congo. Catalogue des thèses de doctorat. Édition 2019
_______________________ 4 VOLUMES _____________ Volume 1 : 174 pages | Note de présentation 174 pages | Volume 2 : 740 pages | Lettres & Sciences humaines 696 thèses | Volume 3 : 672 pages | Sciences juridiques : 314 thèses Science politique : 50 thèses Sciences économiques : 234 thèses Science de gestion : 33 thèses Démographie : 6 thèses | Volume 4 : 600 pages | Mathématiques. Sciences de la Nature 582 thèses |
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| | Pierre MBOLA Contribution au débat actuel sur la coopération Occident-Afrique Évry, CesbcPresses, jullet 2018, 128 pages 
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Aimé Dieudonné MIANZENZA La monnaie unique africaine: état d'avancement du projet Lors de sa 33ème Assemblée générale tenue à Kinshasa les 20 et 21 août 2009, l'Association des Banques centrales africaines (ABCA) avait décidé le lancement de l'étude de faisabilité du projet de création de la monnaie unique africaine et de l'Union monétaire africaine. A cette occasion l’Association avait également adopté le Programme de coopération monétaire en Afrique (PCMA) qui vise la mise en œuvre des mesures de politiques collectives pour réaliser un système monétaire harmonisé et la mise en place, à terme, d'une Banque centrale africaine (BCA). La Banque centrale européenne (BCE) a été choisie comme expert chargé de mener l’étude de faisabilité du projet. La mise en œuvre du PCMA devait se faire en plusieurs étapes. En 2017, le programme devrait être à l'Étape V (période 2016-2020) qui correspond à la finalisation des dispositions nécessaires pour le lancement de l’Union monétaire (2016-2020). Cette étape précède le démarrage de la Banque centrale africaine. Plusieurs années après le lancement du processus il apparait nécessaire de revenir sur le projet lancé par l'ABCA et de faire le point sur son avancement. Lire la suite ici |
Les enjeux de la valorisation économique des écosystèmes forestiers dans les pays du bassin du Congo La valorisation économique des écosystèmes forestiers est une question qui fait débats dans le milieu scientifique et dans les tribunes internationales. Depuis la conférence des Nations Unies du 16 juin 1972 à Stockholm, un consensus a émergé sur la nécessité de mettre en œuvre des politiques de limitation des pressions subies par les écosystèmes forestiers. La conférence de Rio de 1992 a servit de détonateur à ces préoccupations sous le concept de développement durable. Lire la suite ici
Les taux de fécondité élevés en Afrique sont les conséquences et non la cause Lors du sommet du G20, un journaliste ivoirien demande à Emmanuel Macron s’il faut un « plan Marshall » pour « sauver l’Afrique » ? Pour le chef de l’Etat français, « Le défi de l’Afrique est civilisationnel », explique-t-il, avant de continuer « Dans un pays qui compte encore 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien ». Ce que dit le Président français n'est que la suite d'une série déjà longue de déclarations de personnalités françaises dont Raymond Cartier, Pascal Sevran, Jacques Chirac, etc., et qui ont repris à leur compte un postulat dominant des années 1950 : les femmes africaines ne maîtrisent pas leur sexualité, elle sont à l'origine de la surpopulation et du sous-développement. Les relations entre démographie et croissance économique sont au coeur de l'analyse économique depuis l'origine. De nombreux économistes illustres se sont penchés sur ce paradigme : Malthus, Bodin, Marx, Myrdal, Perroux, etc.
Aimé Dieudonné MIANZENZA Dette illégitime : la leçon islandaise Le 6 mars 2010 les islandais étaient appelés à se prononcer par référendum sur un accord organisant le remboursement d'ici à 2024 par l'État islandais de 3,9 milliards d'euros avancés par les gouvernement britannique et néerlandais pour indemniser leur citoyens lésés par la faillite de Icesave, filiale en ligne de la banque privée islandaise Landesbanki. Lire la suite ici |
Jean-Placide KEZA L’État en Afrique : illusion ou absence d’État ? L’État en tant que forme structurante de la société internationale héritée de la Société des Nations (SDN) est un legs du colonisateur. Tout laisse à croire que cette structure étatique n’a pas résisté aux épreuves de l’indépendance. Pour connaître la véritable nature de « l’État africain », il est nécessaire de faire appel aux critères juridiques, politiques et socio-économiques retenus comme universels et de faire référence aux données institutionnelles et sociologiques. Lire l'article ici |
Aimé Dieudonné MIANZENZA Notes sur l'émergence économique Les pays d’Afrique subsaharienne se sont donné un objectif qui s’affiche dans toutes les capitales comme un slogan : devenir émergent à l’horizon 2030. Mais, que traduit exactement le terme émergent ? Comment est-on passé d’une notion purement financière à une logique économique et stratégique voire politique ? Y-a-t’il une liste de pays émergents ? Quels sont les traits qui les caractérisent ? Y a-t-il une trajectoire à suivre pour devenir émergent ? Quels liens existent-il avec des concepts comme « nouveaux pays industriels », « économie en transition » ou pays en développement ? Lire la suite de l'article ici |
| MOURIR AUX PORTES DE L'EUROPE Première partie Du Maghreb à l’Afrique australe, de l’Afrique atlantique à l’Océan indien, les jeunes africains ne construisent plus qu’un seul projet : fuir un continent qui ne leur réserve plus aucun avenir. Lire la suite ici |
Deuxième partie Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’Europe se trouve face à un déficit de main-d’œuvre pour la reconstruction des économies dévastées par la guerre. La plupart des pays font alors appel à l'immigration pour leur procurer la main-d'œuvre dont ils ont besoin. Lire la suite ici |
Troisième partie Fuir un continent qui ne réserve plus aucun avenir est le seul projet que construit une grande partie de la jeunesse africaine. Pour faire face à l'invasion des migrants clandestins, les pays riches se "bunkerisent". Lire la suite ici |
Aimé Dieudonné MIANZENZA Sortir de la zone franc : velléité d'indépendance ou chantage pour rester au pouvoir ? Depuis quelques semaines, une rumeur persistante attribue au Trésor français le projet de régler la gestion catastrophique de certaines économies des pays de la zone franc. La décision, si elle devait intervenir, aboutirait à la réévaluation du franc Cfa de l'UEMOA où les économies de la zone étant relativement bien gérées et à la dévaluation de franc CFA de la CEMAC où les économies sont sinistrées. Par ailleurs celle-ci consacrerait la différenciation et la séparation définitive des deux zones monétaires (voir la carte). Lire la suite ici
Jean-Placide KEZA Monnaie et développement : De la responsabilité française dans la gestion du franc CFA L'avenir alarmiste du franc CFA a suscité une véritable levée de boucliers de la part de chefs d’Etats africains et occasionné un débat autour de la monnaie CFA. Aimé Mianzenza, Président du Centre d’études stratégiques du bassin du Congo (CESBC.org) toujours prompt à réagir, adepte de la réflexion constructive ne s’est pas privé de s’inviter au débat. Lire la suite ici
Noël KODIA Le franc CFA: un instrument de domination économique ? Pourquoi la France continue-t-elle de maintenir ce Franc CFA alors que certains pays francophones ne font que peu d'efforts au niveau de leur gouvernance économique face aux résultats économiques obtenus au niveau de l'amélioration de la pauvreté et du bien être des populations ? Lire l'article ici Gestion et éducation traditionnelle |
André SABOUKOULOU Économiste "Wa dia fua yika dio" Faire fructifier le patrimoine reçu en héritage De nos jours, l'idée que l'on se fait des sociétés dites traditionnelles - que l'on qualifie trop hâtivement de "bâtardes", "rétrogrades", "archaïques" - n'a souvent aucun rapport avec tous ces éléments de la sagesse africaine aujourd'hui perdue pour ne pas dire inconnue des populations, essentiellement des jeunes. Une telle idée pourrait trouver racine dans le virus de l'aliénation ou encore dans le mythe du "développement" qui apparaît comme le prolongement logique du mythe du "progrès", élément essentiel de l'idéologie dominante de la révolution industrielle autour de laquelle s'est constituée la société contemporaine. Certainement, tout n'est pas à rejeter de ces sociétés dites traditionnelles... Mais alors, les a-t-on suffisamment étudiées et comprises pour qu'il soit possible d'en extraire des clés intéressantes et fort utiles pour notre devenir commun ? Pouvons-nous les interroger dans leur profondeur pour permettre à l'africain d'aujourd'hui, en quête de sa liberté, de mieux comprendre son environnement et de s'offrir des meilleures bases pour un développement socio-économique à visage humain? loin de vouloir répondre à cette série d'interrogations, l'étude proposée ci-après d'un proverbe kongo "Wa dia fua yika dio", constitue un exemple pris parmi tant d'autres pour nous faire saisir la nécessité d'une relecture des éléments de la culture africaine. Notre propos s'ordonnera autour de trois parties. Nous commencerons, dans une première partie, par donner la signification du proverbe lui-même. La seconde partie sera consacrée à cette vision, à cette conception qu'avaient jadis nos ancêtres de la gestion des ressources. Enfin, dans une troisième partie, nous montrerons que cette conception est proche du fondement contemporain de la théorie de croissance économique. Première partie La signification de " Wa dia fua yika dio " Mettons en évidence les principaux éléments de cette conception ancestrale de la gestion des ressources. À la lumière du proverbe, nous notons ce qui suit : a. L'héritier a la responsabilité de la gestion du patrimoine reçu Comme on le sait, c'est un privilège voire un honneur pour quelqu'un d'hériter d'un membre de sa famille. Mais si le patrimoine peut ou doit profiter à d'autres individus à cause des liens de parenté qu'ils ont avec l'héritier, le proverbe souligne que c'est à l'héritier, et à lui seul qu'incombe la responsabilité de faire accroître, de fructifier le patrimoine reçu. Il s'agit là d'un détail très important sur lequel nous reviendrons. Notons par ailleurs que le patrimoine acquis en héritage peut revêtir n'importe quelle forme (avoirs en monnaie, exploitations agricoles, terrains bâtis ou non bâtis, bien mobiliers et immobiliers au sens large). Naturellement, à ce patrimoine physique s'ajoute de facto le patrimoine culturel, même si celui-ci intéresse une multitude, une communauté plus vaste. b. L'accroissement du patrimoine reçu se fait nécessairement au profit des générations futures Le proverbe ne dit pas pourquoi l'héritier est tenu de veiller au maintien et à l'accroissement du patrimoine. La raison est immédiate et sous-entendue : c'est pour la postérité. Car le trait d'union entre le passé et le présent d'une part, et entre le présent et l'avenir d'autre part demeure un souci permanent dans l'Afrique traditionnelle. Avant que ne se soient imposés en Afrique des comportements de type individualiste, pour des raisons historiques que nul n'ignore, ce trait d'union a en effet longtemps constitué le fil ininterrompu de la famille africaine. De sorte que la condition indispensable. De sorte que la condition indispensable pour dynamiser le modèle est acquise : une personne (ou une génération) laisse un patrimoine, et l'héritier désigné est tenu de le sauvegarder et de garantir sa disponibilité au profit des générations suivantes. c. Accroître le patrimoine reçu en héritage suppose qu'on l'a d'abord entretenu pour qu'il soit maintenu au moins dans l'état où il avait été reçu au départ Cet élément est important à relever. il serait en effet difficile de concevoir un accroissement du patrimoine reçu sans qu'il nait été possible, au préalable, d'en assurer le maintien, ne fusse que sur une période relativement brève. En d'autres termes, les premiers efforts de l'héritier consisteront à maintenir le patrimoine reçu, en quantité et en qualité. Cela suppose que l'héritier fera face aux besoins d'amortissement de son patrimoine. les efforts qu'il consentira pour améliorer soit la quantité, soit la qualité, soit les deux aspects simultanément ne viendront qu'après. En fait le souci d'accroître le patrimoine sera d'autant plus manifeste qu'il dépendra de la nature du patrimoine et peut-être même, dans de nombreux cas, da la facilité d'assurer le maintien du patrimoine initial. d. Qui peut être l'héritier En règle générale, l'héritier désigné est une personne (par exemple un fils, un neveu, un petit-fils) librement choisie pour jouir du patrimoine, en tant nouveau propriétaire légal, et dont les qualités ont été reconnues pour pouvoir assurer la cohésion du groupe (ici le clan ou la famille). Nous observons que le statut, les qualités ou le lien de parenté de l'héritier ici importent peu. Le proverbe n'y fait aucunement allusion. Ce qui compte c'est l'éthique, le comportement qu'il aura en tant gestionnaire du patrimoine reçu. "Wa dia fua yika dio". C'est des points essentiels du modèle de gestion proposé par la sagesse des anciens qui accorde ici la primauté non pas au statut de l'individu, mais à sa moralité, sa conduite, son comportement vis-à-vis de l'héritage reçu. Saura-t-il le maintenir en bon état d'usage. Saura-t-il le faire accroître ? En un mot saura-t-il à son tour le faire bénéficier à une génération d'autres "ayant-droits"? De nombreuses familles en Afrique savent combien il est douloureux de voir un patrimoine acquis à la sueur du front se volatiser en un instant et échapper ainsi au bénéfice de la postérité, à cause de l'insouciance d'un seul individu. Par ailleurs, et il s'agit ici d'un aspect essentiel méritant d'être souligné, nous pouvons dire que le modèle est facilement généralisable à des entités plus ou moins complexes, comme une communauté villageoise (regroupant plusieurs familles) ou une collectivité locale (de type commune, canton, district, etc.). Il est donc évident qu'il s'applique à la gestion du patrimoine national au sens large. Cela signifie que la nation toute entière peut être considérée à chaque période de son histoire comme héritière du patrimoine national existant (culture, infrastructures économiques et sociales, stock de connaissances scientifiques et technologiques, libertés et droits fondamentaux, etc.). Le contexte national parait plus approprié pour montrer en quoi cette conception ancestrale est en accord avec le fondement contemporain de la théorie de la croissance économique. Lire l'intégralité de l'article ici Si vous avez aimé cet article, vous aimerez également cet ouvrage
Économiste, Inspecteur principal des Impôts Le Congo du XXIème siècle Le Congo, pays émergent en 2025, tel est le leitmotiv du discours quotidien d’aujourd’hui, de la verve des politiques aux affiches des organisations de jeunesse en passant par les média. Mais les congolaise se posent des question : l’émergence leur viendra-t-elle comme l’indépendance de 1960, préparée et servie à leur table par les dirigeants comme un plat de festin du 1er janvier 2025 ? Les politiques, quant à eux, n’expliquent pas le contenu de cette émergence. Qu’attendent les congolais de cette apparition du Congo sur la scène internationale de l'émergence ? Parce que l’émergence c’est la satisfaction des besoins de tout le peuple, uniquement cela et simplement cela. Parce que dans beaucoup de pays qui ont émergé, au cours des XIXème et XXème siècles, le développement (si tel il est) n’a concerné qu’un petit nombre de privilégiés qui se partagent la richesse du pays. Ils occultent la réalité en évoquant les indicateurs économiques, les statistiques qui « sont comme les mini-jupes, elles donnent des idées mais cachent l’essentiel ». C’est ce qui explique toutes les crises sociales et politiques que ces sociétés connaissent, des violences qui sont le reflet d’une société inhumaine qui réduit l’homme à l’état animal. Parce que la société productiviste a échoué, les années 1967 et 1968 ont été celles de la révolte des jeunesses américaines et européennes : le printemps des jeunesses, des États-Unis à la Tchécoslovaquie en passant par la France et l’Italie. L'émergence est un problème congolo-congolais. Elle ne sera pas issue des relations établies avec un autre pays. En effet, en invitant les étrangers à venir investir au Congo alors que les congolais n'ont pas la maîtrise de la science et de la technique, on permet simplement la sortie du capitalisme étranger (dans sa conception économique) de ses frontières pour se développer à l'étranger; c'est la grande phase du capitalisme : l'impérialisme. Aujourd'hui, comme pour biaiser les critiques de Marx et de ses successeurs, on utilise le terme doux de mondialisation. Mais l'Afrique, notamment le Congo, doit avoir son mot à dire. Pour cela, les congolais ont un seul défi à relever pour ne pas rater le rendez-vous de l’histoire. Le XXIème siècle est réellement le siècle de la race noire. En voyant le cycle de rayonnement des peuples les temps sont venus pour nous de mêler notre refrain aux hautes cadences de l’histoire comme ont déjà eu à le faire nos ancêtres noirs dans la lointaine antiquité : les Égyptiens et les Nubiens. Ce défi est essentiellement celui de la maîtrise de la science et de la technique, celui de l’invention des machines. Nous avons aujourd’hui les atouts pour le faire. Nous avons des hommes et des femmes de grand génie. Nous avons des ressources naturelles qui attirent les convoitises. Nous avons aujourd’hui des ressources financières. Tous ces atouts conditionnent le décollage d’un pays. | À paraître aux éditions CesbcPresses |
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Kitsoro Firmin C. KINZOUNZA La mécanique de la rupture CesbcPresses, juin 2018, 124 pages Format 11 x 18 cm de poche ISBN : 979-10-90372-37-5 |
Vient de paraître aux éditions CesbcPresses |

CesbcPresses, Mars 2018, 144 pages Format 14 x 21,5 cm |

CesbcPresses, Février 2018, 136 pages Format 14 x 21,5 cm |
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CesbcPresses, Septembre 2017, 800 pages Format 16 x 24 cm |
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Timothée NSONGO Cours de thermodynamique à l'usage des étudiants de 1ère année de licence de Chimie, Biologie et Géologie Évry, CesbcPresses, Février 2017, 92 pages Collection Academia Format 14 x 21,5 cm ISBN : 979-10-90372-31-3 Cliquez ici pour lire la Table des matières |
Timothée NSONGO, Hilaire ÉLENGA et Rachel MOYEN Propriétés physico-chimiques, minéralogiques et valorisation des argiles de Makoua (Congo) Évry, CesbcPresses, Février 2017, 114 pages Collection Academia Format 16 x 24 cm ISBN : 979-10-90372-32-0 |
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